Parcours : Côte de Combloux, cols de la Madeleine et du Glandon, montée de l’Alpe d’Huez

 Van Impe assure le maillot de meilleur grimpeur
Lucien Van Impe franchit en tête la côte de Combloux (km 59) avant qu’à mi-col de la Madeleine, Hinault effectue un forcing effréné. Le maillot jaune ne conserve que quelques hommes dans son sillage. Au sommet (km 139), Van Impe conforte son maillot à pois. Anderson (2ème du général ce matin) est à 2’43’’.
Au moment d’attaquer le Glandon, on recense 17 coureurs dans le groupe de tête. Dans le col, Johan De Muynck (Splendor) et Dominique Arnaud (Puch) lancent une première banderille mais ils sont repris et c’est encore le grimpeur belge qui passe au sommet (km 184) en 1ère position.

Zoetemelk, Hinault et Alban en plein effort

 Winnen vainqueur à l’Alpe dès sa 1ère année chez les professionnels
Quelques kilomètres avant d’aborder la montée finale de l’Alpe d’Huez, Arnaud, cette fois en compagnie de Gery Verlinden (Sunair), repart à l’attaque. A Bourg d’Oisans, les 2 hommes ont 1’10’’ d’avance sur le groupe maillot jaune. Dans l’ascension, Verlinden lâche le Français mais il est dépassé, à une dizaine de kilmètres de la ligne, par Peter Winnen (Capri Sonne), Lucien Van Impe (Boston) et Robert Alban (La Redoute). Un moment débordé, Hinault revient sur le trio de tête avant de céder une seconde fois, à 6 km de l’arrivée, sur une accélération de Winnen. Mais "le Blaireau" recolle à Alban et à Van Impe avant de finir en boulet de canon, 2ème à 8’’ de Winnen qui, à 24 ans, inscrit, pour la 1ère fois, son nom à l’Alpe d’Huez.

Winnen est désormais 6ème du général.

 Du chamboulement au général
Anderson est extrêmement fatigué. Il a achevé l’étape à la 44ème place à 17’6’’. Le voici maintenant repoussé au 19ème rang du général. Le vétéran Van Impe s’empare de la 2ème place à 9’39’’ de Hinault. Alban (La Redoute) le suit à plus d’une minute.

 Hinault en colère
En rentrant dans sa chambre d’hôtel, Hinault ne décolère pas : « Tu sais ce qu’ils m’ont demandé, Mau-Mau ? » lance-t-il à son camarade Le Guilloux. « Ils m’ont demandé pourquoi j’avais coincé et quel effet cela faisait de se faire lâcher par Van Impe et Alban ? »
« Si je ne marchais pas bien aujourd’hui, je n’ai jamais marché de ma vie. La Madeleine et le Glandon en tête comme une moto, avec tous les autres dans la roue, ce n’est pas rien, non. Alors, il paraît que ça fait un choc de me voir perdre 50 m sur Alban et Van Impe. Ils m’ont dit que c’était un évènement de me voir derrière, lancé dans une poursuite. Moi, tout cela me fait rigoler. D’ailleurs, vous qui trouvez que j’ai toujours l’air méchant en course, regardez bien ls photos prises dans la vallée, avant l’ascension de l’Alpe. Là aussi, j’étais derrière, mais je me marrais. J’avais mis les mains sur les cocottes. Je les laissais se débrouiller. Il y en avait, là dedans, qui prétendaient faire deuxième ou troisième du Tour. Moi, je n’en avais rien à foutre. Puisqu’ils ne voulaient pas rouler avec moi, qu’ils règlent leur affaire entre eux. Des coureurs, ceux-là ? Ils ont passé leur journée sur mon porte-bagages, et il m’a manqué 50 m pour gagner l’étape. » ("L’Equipe"). Rendez-vous demain...

Classement de l’étape

Classement général