Parcours : Ce contre-la-montre de petite distance (moins de 27 km) se caractérise par 2 côtes (la première de 2 km avec des passages à 9 % au cœur de Nay ; la deuxième appelée côte de Piétat de 3 km avec des passages à 7 %) et par des descentes sans visibilité. Surtout, ce chrono se révèle atypique car il est inutile de rechercher de longues lignes droites favorables aux grands rouleurs. Il n’en existe (presque) pas.

  Hinault en difficulté
Après 6 km de course, stupeur au sein de la caravane : Phil Anderson, le maillot jaune, possède 8’’ d’avance sur le grandissime favori Bernard Hinault. Il faut dire que ce dernier a failli tomber après 3 km dans la descente de Labassères. Au sommet de la côte de Piétat (km 14), le double vainqueur du Tour a refait surface. Il est en tête des pointages avec 12’’ d’avance sur son adversaire. Gerrie Knetemann est intercalé entre les deux à 3’’ seulement de Hinault.

 Hinault maillot jaune
A l’arrivée à Pau, les écarts restent identiques par rapport à Knetemann. Hinault l’emporte à 44,665 km/h de moyenne. Il récupère même le maillot jaune puisque Anderson a finalement concédé 30’’ (13 de trop pour espérer conserver la Tunique).
La ville de Pau dans laquelle il avait abandonné l’année dernière n’est donc plus désormais synonyme d’échec pour « le Blaireau ». A la question taquine d’un journaliste : «  Vous repartirez, cette fois ? », Hinault répond : « Faut pas charrier ! C n’est pas parce que ça m’est arrivé une fois que je vais recommencer ! Foutez-moi la paix ... ». La conférence s’arrête là.

 Anderson : le seul résistant
Si l’on excepte l’Australien de chez Peugeot, Hinault a véritablement fait le trou. Le 3ème du général, Michel Laurent (un autre Peugeot, 10ème de ce chrono) est relégué à 4’30’’. Un gouffre, déjà !

Phil Anderson, le premier non-européen en jaune.

Classement de l’étape

Classement général