Hinault profite des rushes
Cette étape de transition à travers les Landes est épicée de 5 rushes qui apportent 12, 8 et 4 secondes de bonifications. Rien de plus logique que Maertens s’impose à Saint-Sever (km 59). Mais ces secondes offertes abondamment ont de quoi attiser les convoitises du maillot jaune Hinault qui se classe 2ème derrière le maillot vert au 2ème rush à Mont-de-Marsan (km 75). A Céré (km 89), le Breton se permet même de battre le Flamand tandis qu’Anderson (2ème du général à 13’’) rafle 4’’. Maertens prend sa revanche à Villagrains (km 165) devant Hinault et Anderson. Le dernier rush à Saint-Jean-d’Illac (km200) sera partagé entre les échappés. Voici donc Hinault avec 28’’ de bonifications contre 8’’ à son adversaire australien, désormais relégué à 33’’ au général. Belle opération pour "le Blaireau".

 Les Renault n’ont laissé partir qu’une échappée
L’équipe du maillot jaune a parfaitement contrôlé la course de manière à ce que son leader puisse s’accaparer des bonifications. Tout au plus ont-ils laissé, à partir du km 173, 1’40’’ d’avance à Bourreau, Van den Haute, De Gendt, De Rooy et Van der Velde. Ces 5 fuyards sont repris au 212ème km.

  Freuler oublie qu’il est un pistard
Le sprint de Bordeaux permet à Urs Freuler (Ti-Raleigh) de se venger de celui de Narbonne-Plage lors duquel il avait été battu par Maertens (Sunair). Il faut remonter à 1967 et la victoire de René Bingelli pour trouver trace d’un vainqueur d’étape suisse dans le Tour. On a failli attendre encore plus longtemps puisque jamais Freuler ne devait participer à ce Tour de France ! Avec son gabarit de 1,90 m pour 85 kg, le Suisse alémanique est un excellent spécialiste de la piste que Peter Post est allé dénicher au mois de juin alors qu’il remportait une étape du Tour de son pays. Le directeur sportif hollandais l’a fait signer un contrat à durée déterminée qui risque de prendre fin à Mulhouse, juste avant les Alpes. Ensuite, Freuler se consacrera à l’entraînement avant les championnats du monde sur piste (qu’il remportera dans la course aux points). On ne le reverra plus jamais sur les routes du Tour. Par contre, il gagnera 15 étapes du Giro et n’arrêtera sa carrière qu’en 1997, à 39 ans, après un nombre incalculable de 6 jours.

Belle victoire du moustachu Freuler devant Maertens (à droite)

Classement de l’étape

Classement général