Réapparition d’un vieil ennemi : les clous
28 hommes sont encore ensemble lorsqu’ils traversent Saint-Vincent-de-Tyrosse. Les dernières maisons sont à peine passées qu’en moins d’un kilomètre, un nombre impressionnant de coureurs met pied à terre, victime «  d’immondes gredins » ("L’Auto") qui ont semé sur la route des centaines de clous. Au contrôle de Dax, le peloton de tête n’est plus composé que de 10 unités. Et ce n’est pas fini. Peu après, c’est au tour de Faber, d’Albini, de Ménager puis de Ringeval et de Paulmier de s’arrêter pour les mêmes raisons.
Demeurent seuls devant Georget et L. Azzini (Legnano), Crupelandt (Le Globe) ainsi que 2 Isolés, Cruchon et Paul.

  Crupelandt déclassé
Nos gaillards sont chronométrés à 36, 37 km/h de moyenne, surtout lorsque Crupelandt est au commandement. On s’attend à un joli sprint entre lui et Georget lorsque, à la sortie de Langon, le boyau du champion de France rend l’âme. C’est donc entre les 4 survivants de ce jeu de massacre pneumatique que la lutte se déroule. Crupelandt l’emporte mais le Roubaisien a gêné Azzini et se voit déclassé à la 4ème place de l’étape. Imaginez sa colère…

 Paul en profite
Ernest Paul, déjà vainqueur d’une étape l’année dernière, est déclaré vainqueur : « Enfin, ça y est, vindieu ! V’là la poisse qu’est finie », déclare le demi-frère de Faber. Faut dire que, lors de l’étape précédente, «  Nénesse », qui avait cassé sa roue en haut du col de Peyresourde, avait parcouru 14 km à pied, sa machine sur l’épaule, avant d’atteindre Arreau et de réparer. Une belle leçon de courage.

Ernest Paul (1881-1964), ici lors de Paris-Tours 1912, n’a pas été reconnu par son père. Il porte le nom de sa mère.

C’est plus tard que celle-ci rencontrera un Luxembourgeois du nom de Faber qui lui donnera un nouvel enfant prénommé François.

Classement de l’étape

Classement général