Les derniers efforts de Bernard Thévenet
Vainqueur en 1975 et 1977, Thévenet (Puch) participe à son dernier Tour de France, sans se faire trop remarquer, il faut bien l’avouer.
On note tout de même qu’il a franchi en tête, avec 8’’ d’avance sur Lucien Van Impe, la côte de Parménie au 24ème km de cette étape dite « de transition ».
« Nanard » terminera ce Tour, modestement, à la 37ème place du général.

 Hinault en a encore sous la semelle
Ce matin, le maillot jaune a été très clair : « Je souhaite la tranquillité mais s’il en est qui veulent rouler des mécaniques, et grappiller des bénéfices qu’ils n’ont pas su assurer le moment venu, eh bien, ils auront affaire à moi. »
Manifestement, le message n’est pas bien passé.
De nombreuses attaques troublent la quiétude du « Blaireau ». Il ne lui reste plus qu’à mettre ses menaces à exécution.
Au 51ème km, il démarre comme un fou. Cela ne suffit pas. Peeters et Anderson le relayent !
Il faut alors employer les grands moyens !
Le champion du monde enclenche le grand braquet. Le peloton s’étire à n’en plus finir et finit par casser.
Bientôt, le trou est fait : 26 hommes sont devant avec 1’ d’avance.

 Du beau monde pris au piège
A l’arrivée, ce ne sont pas moins de 3’49’’ que doivent débourser Johan De Muynck (5ème au départ de Veurey), Claude Criquielion (7ème) et Fons De Wolf (10ème).
Quelle désillusion !
Les bénéficiaires de cette journée : Peter Winnen et Jean-René Bernaudeau.
Le hollandais s’assure le Grand Prix des Jeunes et s’installe à la 5ème place du général suivi par le futur manager de l’équipe Bouygues-Télécom (mais c’est une autre histoire).

 Willems satisfait de son Tour
Sur les 26 éléments qui composent le groupe de tête, on dénombre 5 Capri Sonne (Willems, Winnen, Wilmann, Claes, De Rooy), 5 Peugeot (Bernaudeau, Laurent, Anderson, Legeay, Linard) et 3 Renault (Hinault, Arbes, Didier).
L’occasion est trop belle pour que Daniel Willems la laisse passer. Le belge remporte sa 2ème victoire d’étape. Il commente son sprint : « J’ai vu Gauthier filer comme un trait au kilomètre. Vanoverschelde prend la roue. Hinault rapplique, juste derrière lui. Moi, je suis le mouvement. Je les voyais foncer devant. Je me disais : ils sont dingues. Il y a un virage carré avant l’arrivée, ils vont se planter ! Je le savais. J’avais étudié la fin du parcours. Eh bien, c’est ce qu’il s’est passé ! Gauthier est parti manger du foin, Vano a chuté derrière. Bernard a freiné à mort en rasant les rambardes. J’ai freiné aussi mais j’avais senti venir le coup. »
A 25 ans, il réalise sa plus belle saison.
Ce qui ne l’a pas empêché d’annoncer il y a 2 mois son intention de quitter l’équipe Capri Sonne l’année prochaine. De sérieux troubles s’en étaient suivis au sein de la formation belge. On pensait cependant que la tension s’était apaisée entre Walter Godefroot, le directeur sportif et son leader.
Peut-être à tort puisque, la veille de l’arrivée à Paris, sans raison valable, alors qu’il occupait une enviable 10ème position au général, Willems décidait d’abandonner.

 Hinault augmente son avance
Au rush de Royas (km 71), Hinault s’était assuré 8’’ de bonifications.
Il arrachait la 2ème place du sprint de Saint-Priest et empochait, par là même, 20’’ supplémentaires.
Les écarts se creusent encore...Et demain, c’est l’ultime contre-la-montre...

Classement de l’étape

Classement général