L’apothéose de Varnajo
Bober attaque dans la côte située à la sortie de Corbeil (km 136). Son presque homonyme, maillot jaune celui-ci, le rejoint mais le peloton met un terme à l’offensive. Bobet essaie bien à nouveau quelques kilomètres plus loin, avec Mahé cette fois. En vain.
Non, Louison ne réussira pas à gagner à Paris.
C’est à Sainte-Geneviève-des-Bois que l’échappée décisive prend forme. De Bruyne, Faanhof et Vivier (Sud-Ouest) font le trou, pris en chasse par Varnajo (Ouest), Bober (Île de France) et Kemp. Le regroupement entre ces 5 hommes (Vivier est tombé en panne de dérailleur) s’effectue aux Bruyères-de-Sèvres (km 170).
Au sprint, De Bruyne (déjà vainqueur à 3 reprises) semble le plus fort mais en voulant « passer en dessous » sur la piste du Parc des Princes, il roule sur l’herbe et Robert Varnajo l’emporte.
A 25 ans, le protégé de Léon Le Calvez conclut en beauté son Tour de France, le seul qu’il achèvera d’ailleurs.

Varnajo et son directeur technique peuvent être satisfaits

 Doublé de Bobet
Le peloton termine à 1’17’’.
Un mois avant de devenir champion du monde, Louison Bobet remporte donc son 2ème Tour de France consécutif, exploit qui n’avait plus été réalisé depuis Nicolas Frantz en 1927 et 1928. Avant le luxembourgeois, seuls Bottechia (1924 et 25), Thijs (1913 et 14) et Petit-Breton (1907 et 08) avaient également marqué doublement le Tour de leur empreinte.
Associons Ferdi Kubler aux louanges : 2ème de cette Grande Boucle, le suisse, vainqueur en 1950, repart de Paris avec le maillot vert. Sa formation enlève le Challenge inter-équipes.

Kubler et Bobet, unis dans les honneurs

Classement de l’étape