La Once, l’équipe la plus homogène du Tour
L’épreuve contre la montre par équipes, réintroduite au programme dont elle était absente depuis 1995, s’est disputée par grand vent entre Nantes et Saint-Nazaire sur 70 km. Elle a été remportée par l’équipe espagnole Once de Manolo Saiz qui avait spécialement conçu son équipe en vue de cette discipline. Pari gagnant ! Et ce malgré les agissements d’un patron de discothèque mécontent après la fermeture de son établissement. Ce dernier n’a pas hésité à placer des ballots de paille sur la route au moment du passage de la formation ibérique ! Une dizaine de secondes perdue, auxquelles il faut ajouter les 20’’ de pénalités infligées pour abri illicite de Marcos Serrano derrière la voiture de son directeur sportif. Malgré tout, les Once conservent 26’’ d’avance sur la ligne que les Espagnols franchissent au complet. Les voici désormais à 7 parmi les 10 premiers du général.

Les Once emmenés par Jalabert à 48,885 km/h de moyenne

 Laurent Jalabert, maillot jaune
Le Mazamétain n’avait jusqu’ici porté le maillot jaune que 2 jours en 1995. Cette Tunique, la première portée par un Français depuis Laurent Desbiens en 1998, apporte une reconnaissance nationale au numéro 1 mondial du classement U.C.I. (Tour Méditerranéen ; Semaine Catalane ; 1 étape de Tirreno-Adriatico, du Pays Basque et du Dauphiné Libéré cette année), vainqueur, rappelons-le, de Milan - San Rémo, de la Vuelta en 1995, de Paris-Nice en 1995, 1996 et 1997, du Tour de Lombardie en 1997, champion du monde du contre-la-montre cette même année.

 Lance Armstrong trop fort pour ses équipiers
Jusqu’au pont de Saint-Nazaire (km 59), tout se passait correctement pour l’U.S.Postal (3’’ de retard sur la Once km 18,5 ; 21’’ km 40,6 ; 26’’ km 56,4). Les "Boys" d’Armstrong avaient certes déjà perdu Joachim, Kjaergaard et Vasseur mais, à 6, il était possible de rallier l’arrivée sans concéder trop de temps. C’est alors que se sont dressés ces 500 mètres d’ascension balayés par le vent. Le Texan a, à cet instant, imprimé un rythme tel que ses équipiers ont explosé : "On vit alors, image saisissante, des coureurs désunis, partant dans tous les sens, Frankie Andreu irrémédiablement décroché, Lance Armstrong retourné, éructant et encourageant sans ménagement ses coéquipiers à faire bloc. Et puis, dans la descente, les six à nouveau ensemble, le petit Tyler Hamilton au supplice, aspiré par l’arrière, dodelinant de la tête, les dents serrées. Il restait alors neuf kilomètres où les postiers allaient voir leur retard pratiquement doubler (46’’ sur la ligne d’arrivée), une vraie claque pour une formation qui n’avait jamais caché que l’exercice du jour était l’un de ses objectifs." (J.P. Bidet "L’Equipe").
Malgré tout, l’équipe américaine, 2ème de l’étape, a réalisé une bonne affaire puisque les Télékom d’Ullrich leur ont concédé 40’’.

 Les grimpeurs ont payé un lourd tribut
Virenque a perdu 4’39’’, Escartin 5’8’’, Pantani 3’34’’ seulement mais, compte tenu de sa contre performance de la 1ère étape, il se retrouve déjà à 5’26’’ au général.

 Pas de miracle pour Millar
Les Cofidis terminent 7ème de l’étape. La vie en jaune s’achève ce soir pour David Millar.

Classement de l’étape

Classement général