Pas de changement au général
Une fois n’est pas coutume : c’est le départ de l’étape qui retient aujourd’hui l’attention. D’une part, du fait que les coureurs s’élancent à 2 heures du matin "sous un véritable déluge, accompagné d’un violent ouragan" (Desgrange). Les routes, défoncées, sont parsemées de flaques d’eau. Le calme ne revient que vers 5 heures lorsqu’un beau soleil se lève et séche tous ces malheureux. D’autre part, car Christophe (3ème du général), toujours aussi mal en point physiquement, et le maillot jaune Alavoine, sur crevaison, sont contrôlés à Béziers (km 92) avec 2’ de retard sur le peloton de tête mais tout rentre assez vite dans l’ordre. A Toulon, terme de cette étape, 9 coureurs se disputent la victoire qu’empoche au sprint Philippe Thys.

 "Chauffards et pédards", une plaie à cette époque
La course fut fort monotone, uniquement perturbée par ceux que Desgrange nomme "les chauffards et les pédards", ces voitures et ces cyclistes qui se mèlent aux coureurs et provoquent régulièrement des accidents. "Une voiture d’énergumènes faillit nous verser en nous coupant brutalement à l’entrée de Bandol. Ces jeunes énergumènes avaient formé le projet de tenir la tête de notre cortège pendant la traversée de la ville." (...) "Un rechargement de la route forma une sorte de tamponnement dans la file des coureurs qui mirent pied à terre et Lambot, le dernier, tomba. Naturellement, un de ces cyclistes que L’Auto supplie chaque jour de ne jamais coller derrière les coureurs, un cycliste suivait, qui tomba lui aussi, et dont le guidon vint en plein et violemment dans l’estomac de Lambot qui se tordait de douleur. Heureusement, la commotion fut de courte durée et Lambot put repartir." Ce qui ne fut pas le cas de Charles Raboisson (1889-1962) qui a percuté une automobile à La Ciotat. Le pauvre 2ème classe Chalaisien a été transporté à l’hôpital dans un état assez sérieux.

 Classement de l’étape

 Classement général