Mauvaise journée pour Petit-Breton
Les 37 rescapés partent de Bayonne par un brouillard à couper au couteau. Petit-Breton crève après quelques kilomètres. Ses adversaires en profitent-ils pour accélérer l’allure ? Pas du tout. «  L’Argentin » peut tranquillement reprendre place parmi les siens.
A Casteljaloux, 200 km plus loin, le peloton comprend encore 24 unités. Il ne s’est strictement rien passé.
L’incident du jour survient à 20 km de la ligne lorsque Petit-Breton crève à nouveau. Cette fois, c’est plus grave. Il lui faut réparer puis, vite revenir sur le groupe de tête qui comprend encore 10 hommes. Petit-Breton y parvient mais il ne peut participer à la bagarre et termine 10ème, juste devant Cornet qui préfère ne jamais prendre part à l’emballage.
Les soucis ne s’arrêtent pas là pour le leader de l’épreuve. Laissons-le s’expliquer lui-même : « Je descends de vélo d’assez méchante humeur – on le serait à moins – une espèce de brute bouscule deux gendarmes et me délivre un coup de poing en pleine figure ! Je veux le lui rendre mais il s’est déjà perdu dans la foule. A peine vu et pas du tout connu ! Dans l’état de surexcitation où je me trouvais déjà, j’ai piqué une crise de nerfs à me rouler sur le sol et il m’a fallu cinq bonnes minutes pour me calmer. Quelle pouvait être la raison de l’agressivité de cet énergumène alors que la foule, partout, n’est pour moi qu’ovations et gentillesses de toutes sortes ? Je ne le saurai jamais. » (R. Bastide «  Petit-Breton »).

  Un vainqueur d’étape inattendu
L’étape est remportée par Georges Paulmier. A 26 ans, le Pantinois (6ème du général) estime avoir beaucoup progressé depuis cet hiver où il a pratiqué le sprint au Vél d’Hiv.

L’arrivée victorieuse de Paulmier au Pont de la Maye, situé à 12 km du centre-ville de Bordeaux.

  Classement de l’étape

 Classement général