Morelli méritait plus de respect
Les principaux favoris, à l’exception de Speicher lâché, ne se quittent ni dans Peyresourde ni dans Aspin. Il faut attendre le Tourmalet pour que la situation se décante du fait de la crevaison de R. Maes. Le maillot jaune est attendu par Aerts et Lowie tandis que ses 2 compatriotes, Vervaecke (2ème du général) et S. Maes (3ème) restent dans la roue de Morelli (4ème) et de son équipier Teani. Au sommet (km 72), 2’34’’ séparent les 2 groupes. Dans la descente sur Argelès-Gazost, Vervaecke et S. Maes sont, à leur tour, victimes de crevaisons. Les 2 Italiens n’en demandaient pas tant ! Les voilà seuls en tête. Mais le règlement stipule que le premier de l’étape, s’il arrive seul, bénéficie au général du temps qui le sépare du 2ème, dans la limite des 2’. Teani ne force donc pas trop dans le dernier col, l’Aubisque, qu’Ambrogio Morelli franchit (km 137) avec 7’ d’avance sur les Belges regroupés (R. et S. Maes, Vervaecke et Lowie). Le Lombard, né et décédé à Nerviano près de Milan (1905-2000), 10ème du dernier Giro, fonce ensuite vers Pau pour s’accaparer de la 2ème place du général.
Dommage que ses partenaires de l’équipe d’Italie l’aient abandonné lors de la précédente étape. Mieux épaulé, il aurait peut-être pu, avant Paris, titiller l’armada belge.

Teani et Morelli dans le Soulor, tremplin de l’Aubisque.

 Déveine complète chez les Belges
Il y a des jours où rien ne fonctionne, c’est bien connu. Prenez les Belges aujourd’hui. Nous avons vu de quelle manière ils ont dû laisser partir Morelli. La suite est du même tonneau : S. Maes est tombé en plongeant vers Eaux-Bonnes, R. Maes a encore crevé, Lowie lui a passé sa roue. Le maillot jaune n’a donc pu compter que sur Vervaecke pour le relayer et limiter les dégâts à 6’19’’ sur la ligne.
Voilà l’Italien revenu à 2’30’’ de lui au général !

Classement de l’étape

Classement général