Des résultats sujets à caution
Parti parmi les premiers, Maurice Archambaud possède à mi-parcours 2’ d’avance sur Antonin Magne et Joseph Mauclair. « Le Môme » ne semble pas pouvoir être battu et pourtant, les chronométreurs constatent à l’arrivée que non seulement Magne l’a dépassé mais aussi Raffaele Di Paco qui naviguait à 4’ de lui à mi-course ! Comment le sprinter toscan a-t-il pu finir aussi rapidement pour remporter sa 11ème et dernière victoire sur le Tour ?
Le journaliste Raymond Huttier a sa petite idée sur la question : « Impossible évidemment de faire accompagner chaque concurrent par une voiture officielle ayant un commissaire à bord. Alors ? La foule est considérable dans le Tour mais il y a pourtant entre les villages de grands espaces absolument déserts, surtout à certaines heures. Il y a aussi des voitures suiveuses, appartenant à la caravane ou de simple rencontre. Au besoin, les concurrents peuvent adroitement les mobiliser, l’expérience aidant, en certains points favorables du parcours. (...) A Evian, après l’arrivée, on discuta longuement sur le cas du vainqueur Di Paco, qui aurait pu profiter du concours plus ou moins bénévole de voitures se trouvant sur le parcours. On épilogua abondamment aussi sur le cas plus particulier d’Antonin Magne qui, ayant remonté plusieurs coureurs, presque tous français, comme par hasard, finit en groupe avec ceux-ci et bénéficia certainement de leur aide à un degré plus ou moins grand. Et je veux passer rapidement sur l’histoire de ce coureur qui fut surpris derrière moto avec, entre les dents, un bouchon attaché à un fil de fer, comme au temps des sombres aventures du cyclisme d’avant-guerre. »

 Quelques sanctions
A la suite de ces incidents, Bernard (6ème de l’étape), Pélissier (10ème) et Debenne (21ème) sont pénalisés de 2’ et de 200 F. d’amende ; Hardiquest, Fayolle et Prior de 1’ et de 25 F. ; Di Paco reçoit une amende de 100 F. et Magne un blâme.

Classement de l’étape

Classement général