« Des derniers qui seront premiers » (Evangile selon Saint-Luc)
Le peloton traverse Ussel (km 103) avec 50’ de retard sur l’horaire calculé à 31 km/h de moyenne. Les coureurs ne sont pas pressés de se coltiner le Puy-de-Dôme. A l’exception peut-être de la lanterne rouge Pierre Matignon (Frimatic-De Gribaldy) qui prend la poudre d’escampette à 66 km de la ligne. 5’20’’ sur Castello (Kas) et 6’30’’ sur le peloton au bas de la grande difficulté du jour : le coup semble tout à fait jouable. En effet, à la surprise générale, le dernier du général conserve à l’arrivée 1’25’’ d’avance et s’impose dans un des lieux mythiques du Tour.
Le nantais terminera finalement avant-dernier de l’épreuve. Il disputera un 2ème Tour de France en 1972 (75ème). En 1987, on apprendra sa brutale disparition, à 44 ans à peine.

 Des « Frimatic » en forme
Jean De Gribaldy peut être fier de ses hommes aujourd’hui. Non seulement Matignon a gagné mais Paul Gutty s’est lui aussi montré sous un jour favorable. C’est lui qui, le premier, a rejoint Castello dans la montée du Puy-de-Dôme. 9 coureurs (Poulidor, Merckx, Gandarias, Wagtmans, Panizza, Vandenbossche, Agostinho, Van Impe et Pingeon) se sont bientôt joints à eux. Gimondi (22ème à 3’38’’) ne faisait pas partie du nombre.
Dans les derniers kilomètres, Merckx, Poulidor et Gutty se sont détachés mais le rythme était trop violent pour « Poupou » qui a cédé et s’est fait dépasser par Pingeon et Vandenbossche tandis que Merckx réglait au sprint pour la 2ème place le surprenant Gutty (17ème du classement final à Paris).

Classement de l’étape

Classement général