Peu de batailles aujourd’hui
Partis de Millau à 11 heures par une forte chaleur, les routiers parcourent 29 km dans la 1ère heure. Varnajo, Géminiani et Bahamontes anticipent la montée du Causse de Sauveterre que le premier nommé franchit en tête (km 64). Le calme se réinstalle ensuite, le col de la Pierre-Plantée tranquillement escaladé (km 106).

 Forlini possède la forme de sa vie
Au 115ème km, Gerrit Voorting s’en va. Le Hollandais porte son avance à 1’50’’, km 160. Mais Dominique Forlini (Île de France) se lance à sa poursuite, km 167, et le rattrape au Monastier, km 176. Pas de chance pour Voorting. Forlini est un redoutable sprinter, très en forme cette année. Le pistard parisien (décédé en 2014 à 90 ans) l’a en effet déjà emporté à Brest. Ce tour 1954 restera le seul Tour qu’il terminera (à la 32ème place à Paris) sur les 5 Grandes Boucles auxquelles il a participé. Avec 2 victoires d’étape au compteur, évidemment.

Voorting (à gauche) et Forlini en route vers Le Puy

 Chassez le naturel ...
Le peloton franchit la ligne 3’36’’ après ces 2 hommes. Le sprint s’y révèle pour le moins houleux, le Breton Emile Guérinel goûtant du bitume. De forts soupçons pèsent sur Ferdi Kübler qui lui aurait tiré le maillot mais aucune réclamation n’est déposée. Multirécidiviste, le champion suisse avait été déclassé pour les mêmes raisons de la Flèche Wallonne cette année au profit du Belge Germain Derycke. N’avait-il pas avoué ce soir là au journaliste Gaston Bénac : « C’est mon tempérament qui est le plus fort. Je suis doux dans la vie, un bon père de famille, mais, en fin de course, je deviens une bête féroce. »

Classement de l’étape

Classement général