L’équipe de France désunie ; Magni en profite
Il fait toujours aussi chaud sur les routes du Tour et c’est à la traditionnelle chasse à la canette que l’on assiste. Il est écrit (encore faut-il vérifier) qu’un Bordelais a ingurgité 42 bouteilles de bière durant la journée.
Peu avant Longwy, à 67 km du terme, le Nord-Africain Ahmed Kebaïli estime qu’il est temps de pimenter la course. Il s’enfuit, emmenant avec lui rien moins que le champion d’Italie Fiorenzo Magni (8ème du général à 8’26’’ de Lauredi). Tandis que Kebaïli crève aux alentours du 176ème km et laisse filer le Transalpin vers la victoire, les Français ne fournissent quasiment aucun effort pour sauver le maillot. Le peloton franchit la ligne 7’38’’ après Magni qui s’empare de la place de leader pour 12’’.
Lauredi est écoeuré : « Lorsque Magni s’est enfui, seul Lucien Teisseire m’a soutenu. Les autres équipiers ne sont jamais passés en tête. Courir le Tour dans ces conditions... ». Nello préfère ne pas finir sa phrase.

Magni file vers sa 4ème victoire d’étape sur le Tour (1 chaque année depuis 1949).

 Diederich rétrograde
Le héros de la veille, Jean Diederich (4ème du général ce matin) n’a pas eu de chance. Victime de 2 chutes, il est arrivé à Metz 13’17’’ après Magni. Le voici désormais relégué à la 10ème position du général.

 Van Steenbergen abandonne
Le 1er maillot jaune de l’épreuve, Rik Van Steenbergen avait déjà bénéficié de la mansuétude des commissaires à Namur puisqu’il avait été repêché après être arrivé hors-délais. Exténué, le Belge, à la dérive dès le début de l’étape, a rapidement renoncé à poursuivre l’aventure.

Classement de l’étape

Classement général