Le programme du jour

Source : ASO

. Km 39,5 : Sprint de Perwez
(Roelandts : 6, Chavanel : 4, Gavazzi : 2)
. Km 98 : Côte de France, catégorie 4 (2,2 km de montée à 6,2 %)
(Pineau : 3, Lloyd : 2, Taaramae : 1)
. Km 112 : Sprint de Seny
(Roelandts : 6, Turgot : 4, Chavanel : 2)
. Km 128,5 : Côte de Filot, catégorie 4 (3,9 km de montée à 4,5 %)
(Pineau : 3, Taaramae : 2, Lloyd : 1)
. Km 136 : Côte de Werbomont, catégorie 4 (4,5 km de montée à 3,5 %)
(Pineau : 3, Taaramae : 2, Lloyd : 1)
. Km 161,5 : Côte d’Aisomont, catégorie 3 (4,5 km de montée à 5,2 %)
(Pineau : 4, Taaramae : 3, Burghartd : 2, Gavazzi : 1)
. Km 167,5 : Col de Stockeu, catégorie 3 (3 km de montée à 5,9 %)
(Chavanel : 4, Roelandts : 3, Monfort : 2, Gavazzi : 1)
. Km 177 : Sprint de Coo
(Roelandts : 6, Chavanel : 4, Monfort : 2)
. Km 189 : Col du Rosier, catégorie 3 (6,4 km de montée à 4 %)
(Chavanel : 4, Monfort : 3, Barredo : 2, Cancellara : 1)

  Chavanel lance les débats
Sylvain Chavanel est à l’origine de l’échappée qui se forme au 11ème km avec son coéquipier de la Quick Step Jérôme Pineau. Roelandts et Lloyd (Lotto), Burghardt (BMC), Taaramae (Cofidis), Gavazzi (Lampre) et Turgot (BBox) complètent l’effectif. L’écart atteint 6’50’’ vers le 30ème km.
Derrière, les Cervelo de Hushovd réduisent l’écart à 3’25’’ au 89ème km. Au pied du col de Stockeu, alors que les échappés ne possèdent plus qu’une cinquantaine de secondes d’avance, Chavanel part seul avant d’être rejoint peu après le sommet par Roelandts. C’est alors que, derrière, les événements se précipitent.

 Les Schleck en passe de perdre le Tour
Du fait, semble-t-il, de la présence d’huile sur la chaussée, la descente du col de Stockeu ressemble au « carrelage humide d’une salle de bains » (P. Bouvet). Andy Schleck (2 fois), Franck Schleck, Petacchi, Hincapie, Armstrong, Evans et bien d’autres se retrouvent par terre. Si bien qu’en bas, le maillot jaune Cancellara et Martin, son suivant au général, font partie d’un petit nombre de rescapés tandis qu’Armstrong et Contador sont rejetés dans un 2ème groupe alors que les frères Schleck agonisent, à 3’30’’ des premiers. La Saxo Bank est en train de perdre le Tour ! A moins que Cancellara (adieu le maillot jaune) ne sauve la maison ! Certainement briefé par oreillettes par son directeur sportif, Bjaarne Riis, « Spartacus » se relève et contraint les autres à en faire autant. Le groupe Armstrong n’en demandait pas tant : le voilà qui revient à 17 km de la ligne. 2 km plus loin, c’est au tour des Schleck de recoller. Ouf, les Danois l’ont échappé belle.


 Chavanel revient de loin
Pendant ce temps, Chavanel qui a distancé Roelandts dès le pied du col du Rosier, profite de la temporisation pour s’offrir sa 2ème victoire d’étape sur le Tour après celle de Montluçon en 2008. Bien plus, en terminant avec 3’56’’ d’avance sur le peloton anesthésié, le Poitevin revêt, à 31 ans, pour la 1ère fois, le maillot jaune.
Et dire que lors du dernier Liège-Bastogne-Liège, le 25 avril, Chavanel s’était fracturé la base du crâne au niveau de la première cervicale. Commotion cérébrale, dents cassés, 22 points de suture, 2 mois de repos complet avant de revenir, en guerrier, sur les routes du Tour.
N’oublions pas d’associer à son succès son ami Jérôme Pineau qui se pare de pois. Une belle année pour celui qui a gagné l’étape de Novi-Ligure sur le Giro 2010.

2ème victoire d’étape pour Chavanel (1 en 2008)

 Pas de sprint pour la 2ème place !
Que les coureurs aient préféré bloquer la course car de trop nombreuses chutes avaient perturbé l’étape, soit. Mais que, dans les derniers kilomètres, le maillot jaune Cancellara aille voir M. Pescheux, le directeur de l’épreuve, lui dise que le peloton refuse de disputer le sprint car «  il y aura encore des chutes et il y a déjà assez de bobos » et que ce dernier cède, cela semble incroyable !
A l’arrivée, Hushovd, privé de points pour le maillot vert, est scandalisé : « Pourquoi serait-ce à Fabian Cancellara de décider ? Il est un coureur comme nous. Moi, je n’étais pas d’accord. Notre équipe Cervelo a roulé toute la journée pour gagner l’étape et des points pour le maillot vert et je finis avec rien. J’ai l’impression qu’on m’a enlevé quelque chose. Je suis désolé pour les coureurs qui sont tombés, mais c’est quand même une course de vélo. C’est une énorme erreur de la part d’ASO et commissaires de l’UCI. Et maintenant, pourquoi ne pas faire la même chose demain ? Doit-on prendre les temps de la course avant les pavés ? Si Alberto Contador tombe demain, il est en droit de neutraliser la course ? » Guimard résume peut-être bien la situation : « Cette histoire, c’est bien la preuve que le pouvoir appartient finalement à quelques coureurs et directeurs sportifs importants et influents dans le monde du Pro-Tour. Ils font ce qu’ils veulent. Les organisateurs, même ceux du Tour, ne sont plus les patrons de leurs épreuves. Ce qu’on a vu hier s’inscrit dans la ligne du conflit vécu en 2009 avec les oreillettes » (propos cités dans « La Voix du Nord »).


 Garmin paie un lourd tribut
Clavicule cassée au Giro, côtes fracturées au Tour de Suisse, blessé dans le col de Stockeu, Vande Velde (4ème en 2008) ne prendra pas le départ demain. Le sprinter Farrar et Dean ont également été envoyés à l’hôpital mais ils restent en course.

 Classement de l’étape

 Classement général

 Classement des jeunes

 Classement par équipe

 Classement par points

 Classement du meilleur grimpeur