Godefroot en rouge
Aujourd’hui encore, l’équipe de France A (qui veut emmener ses leaders en bonne position au pied des cols) et la formation B de Belgique (qui protège le maillot jaune de Vandenberghe et tient à amener Godefroot au sprint) cadenassent parfaitement la course, à plus de 40 km/h de moyenne.
L’échappée notable de la journée est l’œuvre de Jean-Marie Leblanc (mais oui, celui-là même qui deviendra le directeur général du Tour de France de 1989 à 2006), de l’Allemand Wilde et du Belge A Int’Ven (5ème du général) qui s’enfuient après Prignac (km 100). 1’, c’est tout ce que leur laisse le peloton qui les récupère sur les boulevards extérieurs de Bordeaux.
Walter Godefroot (victorieux cette année du Tour des Flandres et de Gand-Wevelgem) l’emporte au sprint. Ce qui lui permet de ravir le maillot rouge des épaules de Bitossi, un maillot rouge qui est devenu son objectif même s’il sait que ce ne sera pas facile car Janssen et Bitossi risquent de lui prendre beaucoup de points lors des étapes de montagne.

Victoire incontestable de Godefroot sur le vélodrome de Bordeaux

 « Des journalistes aux yeux usés »
La course sombre depuis quelque temps dans la monotonie des sprints. Les journalistes s’ennuient, critiquent les organisateurs de l’épreuve. Félix Lévitan, co-directeur du Tour, ne s’en laisse pas compter. Il déplore que l’épreuve soit suivie par des journalistes blasés «  aux yeux usés ». Puis, en direct à la télévision, s’en prend à Jean Leulliot : « Tu es là pour subir et te taire, ne l’oublie pas (...) Le Tour est un dieu et il faut le vénérer comme tel ».
La presse écrite ne peut laisser passer l’outrage. Elle décide de manifester son mécontentement le lendemain même. Mai 1968 oblige...

Classement de l’étape

Classement général