Les adieux d’Anquetil
C’est sous la pluie que les coureurs quittent Saint-Gervais pour la plus longue étape du Tour (264 km).
Le docteur Dumas est rapidement appelé auprès d’Anquetil qui connaît des difficultés de respiration dès que la route s’élève. Décroché à plusieurs reprises, le normand revient grâce à l’aide de ses équipiers Grain et Milesi. Mais la côte de Serrières (km 210) s’avère de trop. Le quintuple vainqueur de l’épreuve y met pied à terre, prend le temps de répondre à quelques questions des journalistes puis monte dans l’ambulance. On apprendra par la suite qu’il souffrait d’une bronchite aiguë, certainement contractée lors de la descente du Grand-Saint-Bernard.
Anquetil terminera brillamment cette fin de saison (2ème du championnat du monde, 1er du Grand Prix des Nations). Il disputera encore le Giro 1967 (3ème), continuera sa carrière jusqu’en 1969. Le 18 novembre 1987, «  Maître Jacques » décédera, à 55 ans, d’un cancer de l’estomac à La-Neuville-Chant-d’Oisel.

 Le bon « Bracke(t) »
Ferdinand Bracke (Peugeot) et Esteban Martin (Fagor) s’extirpent du peloton au 113ème km pour compter près de 7’ d’avance au ravitaillement de Chanas (km 210). Schutz (Smith’s) et Gonzalez (Kas) partent à leur recherche dans la côte de Serrières.
Le col du Grand-Bois, situé en fin de parcours, peut, peut-être, encore permettre à Janssen ou Poulidor de décrocher Aimar, toujours en tête du classement général. Le hollandais tente bien à plusieurs reprises de faire la différence mais Jimenez ramène à chaque fois l’azuréen.
Devant, Bracke a lâché son compagnon qui s’est même fait rejoindre par Schutz et Gonzalez.
Le belge conserve son avance jusque Saint-Etienne où il remporte, à 27 ans, sa 1ère victoire sur le Tour. Il faudra attendre 1976 pour que le Champion du Monde de poursuite 1964 et 1969 inscrive à nouveau son nom au palmarès de la Grande Boucle.

L’arrivée de Bracke à Saint-Etienne

Classement de l’étape

Classement général