48 heures épuisantes
Henri Desgrange n’a pas été tendre, cette année, avec les coureurs du Tour de France. Pour la 8ème étape, il n’a pas hésité à planifier un départ de Bordeaux dès 4h30 du matin pour 210 km de randonnée avant de leur imposer un contre-la-montre individuel de 68,5 km l’après-midi. Et demain, à 6 heures du matin, c’est la première étape pyrénéenne !

 Du grabuge
Le peloton somnole encore lorsque, du côté de Mont-de-Marsan, une quinzaine de coureurs se retrouvent par terre. Le plus sérieusement touché, Arsène Mersch, est conduit à l’hôpital. Jules Lowie repart pour s’effondrer sans connaissance à 15 km de l’arrivée. Romain Maes et Paul Maye parviennent au terme de l’étape 54’ après le vainqueur. Le Français ne prendra pas le départ du chrono, contrairement au Belge qui abandonnera en cours de route.
C’en est terminé pour ces 4 routiers, toujours prompts, en d’autres circonstances, à animer les débats.

 Kint, pour le meilleur et pour le pire
La bagarre se déclenche peu avant Dax, lorsque Fournier emmène Neuens dans sa roue. Les 2 hommes s’offrent quelques centaines de mètres de liberté mais, comme le peloton ne les laisse pas s’enfuir, ils décident de se relever. Aussitôt, Galateau (Sud-est), Fréchaut (Sud-Ouest), le Hollandais Antoon Van Schendel et le Belge Kint contre-attaquent. Le quatuor parvient à Salies-de-Béarn, Cours du Jardin-Public, où la ligne d’arrivée est tracée au bout d’une côte d’environ 400 mètres, 1’27’’ avant le peloton. On pense un instant que Galateau va l’emporter mais Marcel Kint le remonte et s’impose pour la 4ème fois sur les routes du Tour. Pas le temps de savourer la victoire, voilà le champion du monde en titre qui télescope un spectateur imprudent et tombe assez lourdement, se blessant à la tête et aux épaules.

Classement de l’étape

Classement général