Du vent
Le Bordelais André Bramard, sous les drapeaux, n’a pu obtenir sa permission et ce sont 79 coureurs qui s’élancent du Vésinet pour ce qui restera le dernier Tour de France de l’entre-deux-guerres.
La course se révèle particulièrement animée mais un fort vent contraire perturbe les attaquants. Gianello escalade les côtes de Rolleboise et de Bonnières en tête, poursuit un temps son effort avant de se faire rejoindre du côté d’Evreux (km 80).
A la sortie de Conches (km 99), Hellemons se lance à son tour à l’offensive. Le Hollandais possède 3’ d’avance à Serquigny mais il est dépassé quelques kilomètres avant Lisieux. Aussitôt, Vanoverberghe reprend le flambeau, accompagné un temps de Litschi. Là encore, le vent mauvais se révèle trop fort.

 Mésentente au sein de la formation belge
Nous approchons de Caen lorsque Romain Maes tente de rééditer son exploit de l’année 1935, lorsqu’il s’était emparé du maillot jaune dès la 1ère étape pour ne plus jamais le céder. Après avoir passé sa roue à Vissers qui avait crevé quelques kilomètres auparavant, le Belge surgit de l’arrière pour mieux se faire la belle en solitaire. Très surprenant, ce sont ses coéquipiers Kint et Storme qui se lancent à sa poursuite avec Tassin (Ouest). Fournier (Nord-Est-Île de France), Delathouwer (Belgique B), Lambrichs (Hollande) et Galateau (Sud-Est) leur emboîtent le pas. R. Maes en fait les frais. Le voilà repris à 4 km de la ligne, et ce d’autant plus qu’il a dû mettre pied à terre pour regonfler son boyau.
Le soir, la tête pensante du cyclisme belge, Karel Steyaert, revient sur les tergiversations de ses hommes. Pour lui, pas de doute : « Vous avez voulu gagner individuellement au lieu de penser à l’intérêt général de l’équipe. (...) Vous avez tous couru comme des enfants. »

 Fournier en profite
Ces 8 échappés se disputent la victoire sur le vélodrome de Venoix, 48’’ avant le peloton. L’Armentiérois Amédée Fournier fait appel à ses qualités de pistard (médaillé d’argent de la poursuite par équipes aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932) pour gagner le sprint et prendre la tête du général.

Fournier pose avec son Mentor, Charles Pélissier.

Classement de l’étape

Classement général