35 km de course (bis repetita)
Après une demi-heure de répit, les coureurs repartent de La Rochelle, direction Royan. Comme ce matin, l’étape ne s’anime que dans les derniers kilomètres, à partir de Saintes (km 70) plus exactement, lorsqu’Archambaud, encore lui, pousse une pointe pour tenter de se dégager. Pas question d’offrir un bon de sortie au vainqueur de Paris-Nice. Par contre, lorsque son équipier Roger Bailleux (Nord-Est-Île-de-France) et Edmond Pagès (Sud-Ouest) tentent de se faire la belle, la réaction se fait attendre. Nos 2 régionaux en profitent et le Parisien Pagès (1911-87), fixé à Espéraza, remporte, Boulevard Clémenceau, la plus belle victoire de sa carrière.
Notons que Tassin (5ème du général ce matin) a chuté en fin d’étape. Ce qui lui a fait perdre 3’16’’ sur le peloton.

Pagès, tout heureux de recevoir les félicitations après son succès à Royan

 Les Luxembourgeois amoindris
Maillot jaune en 1937 et 38, Le grand luxembourgeois Jean Majérus, dernier du général, est éliminé. Une aberration, semble-t-il penser : « Mon Bordeaux-Paris (où il finit 3ème) m’a fatigué, j’en suis convaincu, d’autant plus que j’avais couru toutes les épreuves classiques, y compris Paris-Roubaix. Mais tout de même, la malchance s’est acharnée sur moi. Dans le Tour de France, on roule tellement vite qu’il n’est plus possible à un coureur isolé de crever sous peine de risquer l’élimination. Et je pense que le règlement qui prévoit le renvoi automatique à chaque étape du dernier coureur du classement général est assez injuste. Prenons mon cas par exemple : j’ai crevé 4 fois depuis Paris. 4 fois, j’ai été considérablement retardé et cette fois, je suis éliminé...En somme, c’est une punition pour le plus malchanceux ! »
Toujours est-il que M. Clemens (2ème du général) ne pourra plus bénéficier de ses services, ni de ceux de Leisen (éliminé lui aussi), ni de ceux de Bidinger. Plus que 5 coureurs dans la formation du Grand-duché...

Classement de l’étape

Classement général