La solitude du coureur cycliste
En début d’étape, malgré un fort vent défavorable et de fréquentes averses, quelques audacieux (R. Maes et Archambaud tout particulièrement) tentent leur chance. Sans réussite. Rapidement, l’instinct grégaire du peloton prend le dessus. Seul Fernand Mithouard s’en trouve exclu sur crevaison à 130 km de l’arrivée. Aucun équipier de la formation Nord-Est-Île-de-France ne prend la peine de l’attendre. Le pauvre lutte un bon moment contre le vent puis, découragé, abandonne avant Guérande.

Passage à Auray, patrie de Pierre Cogan qui n’a pas obtenu la permission militaire pour participer à l’épreuve.

 Mauvaise affaire pour Cosson
Cette étape aurait été insignifiante si Victor Cosson, 3ème du Tour 1938, n’avait crevé à 15 km de l’arrivée. Aussitôt, les Belges déclenchent la grande offensive. Jaminet a beau passer immédiatement sa roue à « Totor », le leader de l’équipe de France débourse sur la ligne 2’4’’.

 Cafouillage à l’arrivée
Devant, les Belges créent un éventail particulièrement meurtrier. De nombreux coureurs se retrouvent dans la bordure, tant et si bien qu’il ne reste que 10 hommes en tête à l’instant de pénétrer sur le vélodrome de Nantes. Le temps d’effectuer le traditionnel tour de piste et ne voilà-t-il pas que le gros du peloton arrive à son tour sur l’anneau en ciment ! Imaginez la pagaille qui en découle ! Avantagé par sa parfaite connaissance des courses sur piste américaines et des 6 jours, Amédée Fournier (Nord-Est-Île-de-France), déjà vainqueur lors de la 1ère étape, se faufile audacieusement au travers de la meute et remporte sa 2ème victoire sur ce Tour.
Le maillot jaune Vietto termine dans le peloton à 32’’.

Classement de l’étape

Classement général