La grogne
Quand vient le moment de quitter Beauvais, un mouvement se dessine dans le peloton. Les coureurs menacent de faire grève pour protester contre le règlement. Celui-ci prévoit l’élimination de la « lanterne rouge » à partir de la 7ème étape. Mais le dernier de la veille, l’allemand Haller n’ayant pas pris le départ de Compiègne ce matin, le couperet ne tombe pas et l’étape démarre sous les chapeaux de roue. Hinault en proie à une tendinite, il faut en profiter !

 Le « Blaireau » tient le choc
De nombreuses tentatives d’échappée animent l’après-midi : 40,723 km/h de moyenne malgré un parcours assez tourmenté (côtes de Blanche, de Lyons et de Repainville) ! Un effectif regroupé se présente néanmoins à Rouen où il faut parcourir 2 tours de 2 km dans les rues de la ville. Au 1er passage, Van der Velde sprinte et lève les bras en signe de victoire. Le hollandais renouvelle son erreur à la fin du 1er tour, provoquant l’hilarité générale. A 1500 m de la ligne, Zoetemelk (qui s’est emparé de 8’’ de bonification au 81ème km) se projette à l’avant, assis sur le bec de selle. Il va peut-être l’emporter mais Hinault en personne ramène le peloton. De quoi retrouver le moral après un chrono par équipes particulièrement inquiétant : « C’est vrai que malgré le rythme rapide de cette étape, j’ai beaucoup moins souffert. Si la douleur avait été aussi vive que ce matin, je n’aurais sans doute pas terminé. Il n’y a guère que durant la dernière demi-heure que j’ai dû serrer les dents. C’est curieux comme il y avait tant de volontaires pour attaquer. Mais n’ayez crainte, je n’oublie jamais rien... »

 Raas malgré une forme précaire
Jan Raas s’adjuge le sprint devant Léo Van Vliet, son équipier à la Ti-Raleigh. Il s’agit de la 2ème victoire d’étape sur ce Tour pour le champion du monde 1979. N’allez cependant pas croire que le batave s’est baladé. Il a suffisamment peiné dans le contre-la-montre par équipes pour savoir qu’il est encore loin de sa meilleure forme : «  Je souffre encore de ma colonne vertébrale. » Sur les pavés, «  j’ai commis l’erreur de partir avec une roue avant trop gonflée. Je suis passé dans une ornière où elle s’est bloquée. J’ai ressenti un choc dans le dos. De nouveau, une vertèbre était déplacée ».

 Classement de l’étape

 Classement général