Le vent bloque la course
Un vent furieux souffle de la Mer du Nord. Il empêche toute velléité offensive jusqu’à ce que Beuffeuil et Bruni tentent une sortie à Deinze (km 91). Les 2 hommes s’offrent 2’40’’ au ravitaillement de Lichtervelde (km 120) mais ils se relèvent peu après.

 Simpson rate le coche
A 65 km de l’arrivée cependant, Tom Simpson (5ème du général à 1’6’’ de Nencini) réussit le break en compagnie de 3 tricolores (Graczyk, Mastrotto et Privat), Milesi (Est - Sud-Est) et Bolzan (un Italien qui sera naturalisé luxembourgeois à la fin du mois de juillet).
L’Anglais flaire l’odeur du maillot jaune mais les transalpins entendent bien conserver la couronne et ne concèdent que 44’’ sur la ligne. Pas grave : le jeu des bonifications (1’ au 1er ; 30’’ au 2ème) peut encore permettre à Simpson de remplir son objectif. Hélas...

 Privat jette ses derniers feux
C’est René Privat qui se détache dans Dunkerque et l’emporte devant son coéquipier de l’équipe de France Jean Graczyk.
Privat remporte ici sa 4ème et dernière étape sur le Tour. A 30 ans, « le Gaulois » réalise d’ailleurs une belle saison puisqu’il a déjà gagné Milan-San-Remo au mois de mars. Hélas, il devra abandonner lors de la 13ème étape. « La Châtaigne » fera bien encore une timide apparition dans le Tour en 1961 mais il se retirera ensuite du monde professionnel en 1962 pour se consacrer à l’hôtellerie puis au commerce avant de s’éteindre en 1995.

Victoire de Privat devant Graczyk et Simpson. L’équipe de France profite de sa supériorité numérique.

 Bahamontes laisse tomber
Vainqueur sortant, Federico Bahamontes a abandonné peu après Ostende, 45 km avant l’arrivée. L’Espagnol se plaignait de maux d’estomac. En très mauvaise condition physique, il n’avait accepté de participer à la Grande Boucle qu’à contrecœur. Inutile de dire que son retrait a été très sévèrement critiqué de l’autre côté des Pyrénées.

Classement de l’étape

Classement général