Une interminable randonnée
Il a fallu attendre la dernière heure de course pour que le rythme s’accélère. Impossible ensuite d’éviter le sprint final. Graczyk entre en tête au Parc des Princes, se fait déborder par Padovan mais l’italien produit son effort trop tôt et c’est Joseph Groussard (Ouest-Sud-Ouest) qui tire les marrons du feu.
André Darrigade (5ème) conserve le maillot vert, le premier de sa carrière.

Groussard, dernier vainqueur d’étape de ce Tour

 Le 1er espagnol vainqueur du Tour de France
Federico Bahamontès a donc remporté la Grande Boucle à sa 5ème participation à 31 ans.
Appartenant au groupe italien « Tricofilina-Coppi », "l’Aigle de Tolède" avait décidé de courir différemment : « Vous ne me verrez plus sauter de vélo dans la descente d’un col. Ce n’est plus le Grand Prix de la Montagne (qu’il empochera quand même pour la 3ème fois) que je vise, c’est le maillot jaune », avait-il affirmé en début de Tour, sans être pour autant cru.
Bahamontès reviendra sur les routes du Tour jusqu’en 1965.

 Les sifflets pour l’équipe de France
Jacques Anquetil (3ème) et Roger Rivière (4ème) ne sont pas sortis grandis de cette épreuve. Le public ne leur a pas pardonné d’avoir préféré la victoire d’un champion étranger au grand renom à celle d’un régional qui leur faisait de l’ombre, Henry Anglade en l’occurrence.
Pour mieux comprendre les dessous de cette histoire, peut-être doit-on évoquer les rivalités qui opposaient Daniel Dousset à Roger Piel ? Ces 2 managers disposaient de beaucoup de pouvoirs au sein du cyclisme mondial étant donné qu’ils distribuaient les contrats d’après-Tour, extrêmement lucratifs. Or, Anglade, contrairement aux autres vedettes, faisait partie du "Team Piel". Certains estiment qu’il en a subi les conséquences...

Classement de l’étape