Bergaud meilleur grimpeur
Un seul col répertorié aujourd’hui, et ce en début d’étape. Celui de Bussang que Louis Bergaud (Centre - Midi) franchit en tête (km 42), légèrement détaché.
Vermeulin (entre les km 106 et 115) puis Elliott, Gismondi et Le Dissez, à partir de la sortie de Charmes (km 131) s’offrent plus d’1’ d’avance. Sans succès.

 Bahamontes devant
Louis Bergaud, certainement déçu de ne pas avoir été retenu au sein de la formation tricolore de Marcel Bidot, remet le couvert à l’entrée de Belleville (km 194). Il se fait accompagner par son coéquipier Michel Dejouhannet (les protégés de Deledda semblent tout aussi motivés que l’année dernière !), Robert Cazala (France) et l’Italien Nello Fabbri.
A 25 km de l’arrivée, 15 hommes se dégagent du peloton pour fondre sur eux. Identifions quelque peu ces coureurs : 4 Hollandais travaillant pour le compte du vainqueur sortant Charly Gaul (De Groot, P. Van Est, Kool, Kersten), 2 Français (Darrigade, Graczyk), 2 Espagnols (Bahamontes, Manzaneque), 2 Belges (De Bruyne, Hoevenaers), 2 Italiens (Baffi, Cestari), 1 Suisse (Graf), Meneghini (Paris - Nord-Est) et Gauthier (Centre-Midi).
Du beau monde qui parvient à Metz 1’29’’ avant le peloton. La montagne ne s’est pas encore manifestée et Bahamontes possède déjà une longueur d’avance. Cela promet...

 4ème victoire de Darrigade dès la 1ère étape
Bien emmené aux 400 m par Cazala et Graczyk, le jeune marié André Darrigade réussit la passe de 4 en s’emparant, comme en 1956, 57 et 58 de la Tunique jaune à l’issue du premier sprint.
On pourrait croire que tout va pour le mieux au sein de l’équipe de France après ces débuts en fanfare. Ce serait parfaitement exagéré car, bien que faisant chambre commune depuis 1957, Anquetil et Darrigade ne s’adressent plus la parole. Plus grave, « Dédé » n’hésite pas à confier ses impressions au micro de Robert Chapatte : « Je remercie Louison Bobet qui a facilité mon attaque, et je remercie également Cazala et Graczyk qui ont sacrifié leur chance afin de m’épauler durant le sprint. Mais je ne comprends pas pourquoi Anquetil a lancé la poursuite derrière moi à la sortie de Pont-à-Mousson et pourquoi il a laissé fuir Bahamontes ensuite ; non je ne comprends pas cela. » Aïe.

Darrigade s’impose à Metz dès le premier jour. Comme d’habitude...

Classement de l’étape

Classement général