Fignon et Mottet déchaînés
Après 80 premiers kilomètres tranquilles qui voient Thierry Marie jouer du clairon, le peloton se scinde en plusieurs groupes sous l’effet d’un fort vent favorable. Puis, au 110ème km, Laurent Fignon et Charly Mottet, respectivement 1er et 3ème du général, sortent du premier peloton. Les 2 Français tiennent avec une quarantaine de secondes d’avance pendant 40 km mais la côte de Rove (km 151) les condamne.
Derrière, la chasse est rondement menée par Lemond accompagné d’un équipier, Museeuw, et par Delgado puis par les PDM (Kelly, Alcala). Trois quarts d’heure de beau spectacle que Fignon ne regrette absolument pas, alors que certains estiment qu’il s’est épuisé pour pas grand chose : « Tous les leaders ont été sous pression. On est tous aussi fatigué les uns que les autres car, derrière, ils ont dû rouler pour venir nous chercher. » Quant à Mottet, il admet avoir évolué un cran en dessous du parisien : «  Laurent était visiblement plus costaud que moi. Vers la fin de notre escapade, je ne pouvais plus assurer de bons relais. Je le lui ai dit, mais il le savait de toute façon. »

 Un sacré feu d’artifice tricolore
Les 2 leaders repris, c’est un autre français, Jean-Claude Colotti (RMO) qui attaque au bas de la côte de Saint-Antoine, à 15 km de Marseille. Il est aussitôt suivi par un revenant, Vincent Barteau (Système U). Le héros du Tour 1984 (12 jours en jaune) avait beaucoup déçu ces dernières années. Le Normand se rappelle ici au bon souvenir des Français en accélérant à 600 m. du sommet de la côte pour aller remporter sa seule victoire d’étape sur le Tour, et ce un 14 juillet. Colotti termine 2ème et Martial Gayant (Toshiba) complète le podium. Cocorico !

Barteau savoure sa résurrection à Marseille.

 Abandon de Breukink
Eric Breukink (Panasonic) abandonne à 30 km de Marseille, à court de forme. Voici quelques jours que le 1er maillot jaune de ce Tour 1989 ne parvenait plus à suivre le rythme des meilleurs.

Classement de l’étape

Classement général