Georget durcit l’étape
En pleine nuit, après 18 km de course, Constant Ménager (Gladiator) et Emile Georget (Peugeot) se lancent dans une aventure au long cours : 10’ d’avance à Quimper (km 86) qu’ils traversent à 3 heures du matin ; 9’ à Vannes (km 208) ; 12’ à Nantes (km 321). Le peloton ne leur laisse pas la bride sur le cou. Et pour cause : ce matin, Georget pointait à la 3ème place du général à 7’16’’ des 2 leaders, son coéquipier Thys (Peugeot) et Rossius (Alcyon). Pas question pour Alcyon de laisser ce dangereux adversaire caracoler en tête. Derrière, Marcel Buysse est donc chargé de maintenir un écart raisonnable.
La situation se modifie lorsque Georget crève à 3 reprises entre Nantes et La-Roche-sur-Yon (km 387). Le voilà rattrapé à Luçon (km 419).

 Ménager ne s’est pas ménagé
Pendant ce temps, Constant Ménager a continué son odyssée mais la traversée du Marais Poitevin lui a semblé une éternité. Epuisé, le pauvre a été repris à 15 km de la ligne après quelque 440 km d’échappée. Il terminera 26ème de l’étape à plus de 27’ du vainqueur.

Ménager (1889-1970) ne semble pas encore fatigué mais le chemin est long...

 Pélissier et Egg en profitent
L’étape s’est parfaitement déroulée pour l’équipe Peugeot : Georget devant, ses camarades d’écurie n’avaient pas à rouler. Pélissier et Egg sont encore très frais lorsqu’ils démarrent à quelques kilomètres de La Rochelle pour se disputer la victoire d’étape.
Excellent pistard, recordman du monde de l’heure avec 44,247 km parcourus, le Suisse Oscar Egg (24 ans) s’impose tandis que Henri Pélissier grignote 1’49’’ sur Thys et Rossius, toujours leaders du général.

 Classement de l’étape

 Classement général