Brocco intenable
30ème à plus de 21’ de Thys lors de la 1ère étape, Maurice Brocco a décidé de durcir la course aujourd’hui. A partir de la côte de Villers située après Deauville (km 176), le coureur de l’équipe Gladiator s’échappe jusque Lion-sur-Mer. Repris, le vainqueur de Paris-Bruxelles 1910 relance ensuite constamment l’allure pendant plus de 100 km, et ce sous une chaleur considérable. Un labeur inhumain qui le laisse exsangue aux alentours de Carentan, à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. Le pauvre doit se reposer une heure avant de reprendre la route et terminer 63ème de l’étape à 1h53’ du vainqueur.

Brocco fera également une prestigieuse carrière sur piste puisqu’il s’adjugera les 6 Jours de New-York en 1920, 21 et 24, ainsi que les 6 Jours de Chicago en 1923.

  Thys et Rossius en tête du général
Le train d’enfer imposé par Brocco a laminé bon nombre de candidats à la victoire finale.
Defraye (4ème à 5’45’’), Pélissier et Georget (5ème et 6ème à 7’16’’), Alavoine et Garrigou (8ème et 9ème à 9’13’’) restent évidemment en lice. Pour Lapize (13ème à 17’52’’), Faber (19ème à 20’18’’), Petit-Breton (20ème à 22’52’’), Christophe (24ème à 29’1’’) ou Mottiat (32ème à 35’21’’), la note prend des proportions préoccupantes. Quant à Girardengo (48ème à 1h12’), c’est la catastrophe.
Le Wallon Jean Rossius (Alcyon) qui l’emporte au sprint et Philippe Thys (Peugeot) sont les seuls « rescapés » parmi les 11 coureurs qui se partageaient la tête du classement général ce matin.

 Classement de l’étape

 Classement général