Arnoult tient tête aux cadors
Les coureurs quittent Nice à 4h5 pour atteindre lentement Puget-Théniers à 7h15. A. Magne mène le peloton au sommet du col Saint-Michel où il ne fait vraiment pas chaud à 9h25.
Le premier écrémage a lieu dans le col d’Allos. A 12h10, à Barcelonnette, le col avalé, ils ne sont plus que 5 à prétendre à la victoire : 3 Alcyon (Frantz, Vervaecke, Benoit) et 2 touristes-routiers (Arnoult, Martinetto) qui semblent, cette année, moins atteints physiquement que les groupés. Peut-être que les départs séparés ont obligé ces derniers a puisé dans leurs réserves ? Toujours est-il qu’au sommet du col de Vars, Frantz et Vervaecke possèdent 3’45’’ d’avance sur Maurice Arnoult mais le vaillant touriste-routier ne s’en laisse pas compter. Il revient dans la descente sur les 2 As. Hélas, il lui faut à nouveau lâcher du lest dans le col de l’Izoard (3’30’’ de retard en haut) et, cette fois, plus question de boucher le trou avant Briançon. 3ème de l’étape, il s’agit néanmoins d’un réel exploit pour Arnoult : « Je me suis bien amusé quand je voyais, par exemple, Frantz se retourner de temps en temps, et que je lisais sur son visage la stupéfaction de me trouver toujours dans le coup. (…) Ce qui me fait le plus plaisir, c’est de penser à la joie des copains d’Evreux et de toute la Normandie, quand ils apprendront que le gars Arnoult, malgré ses 30 piges, a battu dans la montagne des As comme Benoit, Leducq et autres. »

Maurice Arnoult (1897-1959) terminera 21ème à Paris, 4ème de sa catégorie.

  Vervaecke s’impose
Dans l’Izoard, Vervaecke a lâché Frantz mais le maillot jaune est revenu à la hauteur de son équipier et les 2 hommes ont basculé ensemble dans la descente à 16h précises. C’est ensuite, alors qu’il faisait un froid terrible, que le Luxembourgeois a crevé à 2 reprises, laissant le champ libre à son partenaire qui conforte ainsi sa 3ème place au général.

 Classement de l’étape

 Classement général