De la pénibilité des voitures suiveuses
Quelques banderilles d’A. Magne en début d’étape puis le train devient régulier. Rien ne vient perturber le bon ordonnancement de la course, si ce n’est quelques indésirables voitures suiveuses qui, simplement pour mieux apprécier le spectacle, viennent se placer au milieu des coureurs. S’ensuit une algarade entre L. Feuillet, le directeur sportif d’Alcyon et l’un de ces curieux, un rugbyman qui, furieux, démolit les phares de l’automobile de « Ludo ». Tout s’arrange à Béziers mais, à Salon, le nombre de ces perturbateurs se multiplie. Si bien que le peloton roule dans un épais nuage de poussière. Ajoutons-y une chaleur suffocante, des routes étroites et vous obtenez un tableau assez évocateur de l’ambiance de la journée.

 De Waele se fait un nom
Ce n’est qu’à une quarantaine de kilomètres de la ligne que la victoire d’étape se dessine lorsque le maillot jaune Frantz démarre puissamment. De Waele, Vervaecke, Leducq et Delannoy, ses équipiers chez Alcyon l’accompagnent ainsi que Verhaegen (J.B. Louvet) et A. Magne (Alléluia). Dans la côte d’Allauch, Verhaegen tente de s’enfuir mais Frantz saute dans sa roue. 50 m. d’écart au sommet : trop peu pour réussir. Et ce d’autant plus que les organisateurs ont offert 30 km supplémentaires aux spectateurs marseillais qui n’ont plus applaudi les vedettes du Tour depuis 1919. Le temps pour les 7 coureurs précités de se regrouper. Frantz entre le premier à l’intérieur du Stade Jean-Bouin. Delannoy le relaie jusqu’à ce que Verhaegen prenne la tête au début du dernier tour. On pense que ce dernier l’a emporté mais le juge considère que Maurice De Waele l’a débordé in extrémis. A 31 ans, le Belge, 3ème du Tour des Flandres cette année, dispute sa 1ère Grande Boucle. 2ème du général, on ne peut pas dire qu’il puisse le regretter.

 Classement de l’étape

 Classement général