La chasse aux bonifs
Andreu, 3ème du général, attaque dès le 3ème km afin d’empocher les secondes de bonification accordées au 16ème km à Pommeret-Jaudy. Il résiste longtemps avec 50 m d’avance mais il est finalement débordé et Jalabert (3ème derrière Abdoujaparov et Cipollini) récupère 2’’. Plus que 5’’ pour s’emparer du maillot jaune de Durand.
Bientôt, le champion de France Eddy Seigneur (Gan), souffrant d’un genou, est lâché dans la côte de Saint-Péver (km 53). Il abandonne au 80ème km.
Mengin profite de l’accalmie pour se porter à l’avant, km 112. Il est rejoint par Nijdam et Milesi km 125 avant que tout rentre dans l’ordre km 136. Ce qui permet à Jalabert de rafler 6’’ au 2ème sprint-bonifications à Saint-Méen-le-Grand (km 144), la patrie de Louison Bobet. Le voici virtuellement leader du Tour.
Lors du 3ème sprint-bonification, à Châteaubourg (km 2016), Maassen et Vanderaerden, échappés depuis le km 167, se partagent les 2 premières places mais Jalabert règle le peloton et conforte un peu plus sa tunique.

 Virenque piégé
Maassen et Vanderaerden repris à 14 km de la ligne, une cassure scinde le peloton en 2 à 9 km de l’arrivée. On retrouve piégée toute l’équipe Festina, à l’exception de Laurent Brochard, 2ème au classement général, ce soir.
Bruno Roussel, le directeur sportif de l’équipe, ne décolère pas : « Quand on prétend terminer dans les 6 premiers du Tour et que les Once roulent, on va se mettre à côté d’Indurain et Rominger. » Richard Virenque laisse 19’’ dans cette mésaventure.

 Cipollini sans problème
A 2 km de l’arrivée, Skibby et Fondriest tentent leur chance. Cipollini avouera plus tard qu’il a eu peur à ce moment là que personne ne puisse les rattraper. C’est sans compter sur Zülle qui effectue alors un travail considérable pour le compte de Jalabert. Il ne reste plus à Mario Cipollini qu’à terminer le travail : lancé par Martinello, il se détache plein centre aux 200 m et, irrésistible, termine presque en roue libre. Il s’agit là de sa 2ème victoire d’étape après celle des Sables d’Olonne en 1993.

"Le Roi Lion" s’impose facilement après avoir gagné 2 étapes du Giro cette année.

 Jalabert maillot jaune
15 victoires (dont Milan-San-Rémo, Paris-Nice, le Tour de Catalogne, le Critérium International, la Flèche Wallonne) à ce jour, Laurent Jalabert (7ème du sprint) réalise une merveilleuse année. Le maillot jaune qu’il vient de revêtir n’est qu’une ligne de plus à son palmarès, un an jour pour jour après son terrible accident d’Armentières. C’est en tout cas ce qu’il déclare à l’arrivée, tout en confirmant que « le leader chez nous, c’est toujours Zülle. »

Classement de l’étape

Classement général