Alancourt sans se faire remarquer
Le début d’étape est marqué par la chute du maillot jaune Bottecchia, heurté par un chien. Le « Maçon du Frioul » reste quelques minutes inanimé sur le sol. On s’inquiète mais le solide Italien reprend rapidement place parmi les siens.
A Thionville, 40 coureurs passent à 15h5’ sous la conduite de Frantz avec 1 heure de retard sur l’horaire prévu.
C’est ensuite, du côté d’Hayange, qu’Arsène Alancourt (1892-1965) profite d’un encombrement pour filer sans que ses adversaires ne s’en aperçoivent. Lorsqu’un peu plus tard, Cuvelier s’échappe, certains croient que ce dernier va remporter l’étape. Il n’en sera rien. Le Parisien qui terminera ce Tour à la 7ème place du général (5ème en 1923), avait déjà course gagnée.

Alancourt à Metz

 Frantz pouvait-il remporter l’épreuve ?
3ème de l’étape, Nicolas Frantz a encore fait forte impression. Bien meilleure en tout cas que celle de Bottecchia (21ème à 3’26’’ du Luxembourgeois) ou de Brunero (27ème à 4’46’’).
Peut-être ne s’agit-il pour Bottecchia que du contrecoup de la chute de ce matin ? Peut-être devrions-nous également nous souvenir des propos de Frantz qui, en 1929, confiera au « Miroir des Sports » avoir été en mesure de gagner le Tour 1924 ? « Simplement, la direction de la course estima qu’il n’avait pas l’envergure, l’image publique nécessaire, pour fournir un vainqueur acceptable. On lui demanda donc de s’effacer et de calmer ses ardeurs. Ce qu’il aurait refusé bien sûr, si son employeur, le légendaire Baugé, ne lui avait pas fait entendre que s’il ne cédait pas, il ne serait pas réembauché la saison suivante, ni par lui, ni par personne d’autre » (Cité par J. Roussel dans "Il était une fois le Tour de France : A l’époque tumultueuse de l’entre-deux-guerres").

Classement de l’étape

Classement général