Les Belges meilleurs grimpeurs
Les coureurs partent de Pau à 7 heures du matin pour gravir les cols d’Aubisque et du Tourmalet.
Alfons Schepers réalise une superbe performance dans l’Aubisque qu’il gravit en 55’, soit 6’ de moins que le précédent record détenu par Buysse. Le Flamand n’est pas le seul Belge à se mettre en valeur. Vervaecke et Rebry suivent à 3’, quelques secondes devant le meilleur Français, Antonin Magne.
Schepers a quelque peu présumé de ses forces et c’est son compatriote Jef Demuysère qui prend la relève dans le Tourmalet. Impressionnant, l’Anversois se propulse au sommet 2’10’’ avant Dewaele et Schepers, 3’15’’ avant le surprenant Suisse Buchi, 4’15’’ avant Pesenti, 4’38’’ avant Magne.

 Antonin Magne prend le contrôle du Tour
Malheureusement pour les Belges, la descente du Tourmalet se révèle particulièrement cruelle du fait de crevaisons successives. Magne en profite pour les dépasser et accroître au maximum son avance. Son objectif est simple : battre son suivant de plus de 3’, ce qui lui permettrait de récupérer 3’ de bonifications au général. Objectif atteint : Antonio Pesenti termine 2ème à 4’42’’.
Voici «  Tonin le Taciturne » qui s’installe au commandement de l’épreuve. On ne parlait pourtant guère de lui jusqu’à présent. Et pour cause ! Alleluia, la marque de cycles qui l’employait, s’est retirée de la compétition en début d’année. Le pauvre se retrouvait au chômage. Pourquoi ne pas tirer partie de la situation ? Indépendant, il pouvait organiser son emploi du temps à sa guise et, ainsi, se focaliser sur le Tour de France. Antonin est donc allé courir le Giro sans se faire remarquer (29ème) puis il s’est installé à Nay, au pied des Pyrénées, de manière à escalader régulièrement Aubisque et Tourmalet en suivant les conseils de son ami Victor Fontan, " le " régional, spécialiste en matière de braquets. Lors de ces reconnaissances, Tonin remarquait que la descente d’Aubisque venait d’être rempierrée avec de gros cailloux simplement jetés sur toute la largeur de la route. Attention à s’équiper de bons pneumatiques le jour J... Bref, lorsqu’il prend le départ de l’épreuve, le visage émacié, le corps le plus maigre possible, Antonin Magne a bien préparé son affaire...

A. Magne peut être fier de lui.

Il a effectué un travail de reconnaissance du parcours digne de ses successeurs du XXIème siècle.

 Les déceptions
Peut-on parler de déception à propos des performances de Pélissier (27ème à 28’40’’) ou de Di Paco (59ème à 1h24’) ? Pas vraiment. Nous retrouverons bientôt nos 2 routiers-sprinters sur des routes plus à leur convenance.
Par contre, le vainqueur de l’année dernière, Leducq, semble en petite forme, tout comme le grimpeur Faure, plus à l’aise chez les touristes-routiers qu’au sein de l’équipe de France (22 et 23èmes à 28’40’’). Quant au dernier lauréat du Giro, Camusso, il a littéralement sombré : dernier à 2h36’.

Classement de l’étape

Classement général