Départs séparés
Malgré le fait que le peloton ait roulé à plus de 33 km/h de moyenne la veille, Henri Desgrange n’est pas satisfait de l’arrivée groupée auquel il a assisté. Il décrète donc de faire partir les équipes nationales à 10h30, les touristes-routiers 10’ plus tard.
Dès le départ, les As prennent le large : 3’45’’ à Bayeux, 10’ à Granville. 27 coureurs arrivent ensemble à Dinan (pas Leducq qui perd 50’’) où Charles Pélissier prend sa revanche sur Di Paco et Hamerlinck et remporte l’étape. Du moins le croit-il...

 Les touristes-routiers créent la surprise
En réalité, à partir de Granville, on s’est désintéressé du sort des touristes-routiers et le rythme de la course a considérablement baissé. Dans le même temps, 4 individuels : l’Autrichien Max Bulla, le Parisien René Bernard, le Rémois André Van Vierst et le Belge Gérard Loncke (qui sera victime d’une crevaison) se sont détachés et sont progressivement revenus sur la tête de la course. Tant et si bien que Max Bulla, en battant au sprint ses 2 compagnons 7’14’’ après l’arrivée de Pélissier, a gagné l’étape avec 2’46’’ d’avance sur les As ! Le Viennois s’empare du même coup du maillot jaune !

Les 3 héros de la journée : de gauche à droite, Bulla (1905-1990), Van Vierst (1904-1991) et Bernard (1904-1969)

 En marge du règlement
A l’arrière, le règlement n’est pas toujours scrupuleusement respecté. Certains n’hésitent pas, lorsqu’ils ont perdu le contact avec le peloton, à revenir en prenant appui sur les ailes des nombreuses voitures qui accompagnent la course. D’autres se retrouvent encadrés par une nuée de cyclistes locaux, de motos ou d’autos qui les protègent plus que de raison.

Classement de l’étape

Classement général