L’équipe de France écrase la concurrence
La traversée de la Crau s’effectue paisiblement, un vent discret accompagnant les coureurs peu décidés à fournir des efforts exagérés.
Quelques kilomètres plus loin, 3 allemands (Manthey, Schoen et Thierbach) tentent de se faire la belle. Le maillot jaune Leducq ne l’entend pas ainsi. Il ramène le peloton sur les fuyards avant de mener grand train dans la côte du Pailladou. Pas de doute, « Dédé » est en forme. Tout comme le marseillais Louis Péglion (6ème de l’étape) à l’aise sur ses routes d’entraînement.
30 coureurs parviennent ensemble au vélodrome où Antonin Magne s’adjuge l’étape, la 4ème de sa carrière (1 en 1927, 2 en 1928).
Pélissier se souvient parfaitement de l’harmonie qui régnait alors au sein de l’équipe de France : « Déployés tous les 6 au commandement, nous devenions irrésistibles en fin d’étape. Marcel Bidot, Julou Merviel, Pierre Magne nous emmenaient dans leur sillage, Leducq, Tonin et moi avec une abnégation totale et ils nous lançaient dans des conditions idéales à l’attaque du dernier kilomètre. A Marseille, je levai le pied, mine de rien, un peu avant la ligne, pour permette à Tonin de gagner son étape. Veiller à une équitable répartition du gâteau, cela entrait dans mes attributions de capitaine » (« La Légende des Pélissier »).
Learco Guerra (3ème du général) ne se classe que 31ème à 1’42’’ du vainqueur. Une crevaison à quelques kilomètres de l’arrivée. Pas de chance.

Classement de l’étape

Classement général