Départs séparés
Desgrange est fatigué d’assister à une longue promenade grégaire. Il décide de faire d’abord partir les équipes nationales puis, 10’ plus tard, les touristes-routiers. Bientôt, ces derniers ont presque rattrapé leur retard mais les As, vexés, accélèrent tandis que les isolés s’essoufflent. Les premiers d’entre eux (Moreels, Verschaetse, Bajard, Berton, Jouel, Robache, Huot et Goulème qui enléve à Barthélémy le maillot jaune et noir du leader de cette catégorie) termineront 30èmes à 16’18’’ du vainqueur.

 Binda perd le Tour
70 km après Bordeaux, une chute se produit alors qui met à terre 6 coureurs. Tous se relèvent sauf Alfredo Binda. L’Italien est touché aux cuisses et, plus encore, au moral. Il remonte tant bien que mal sur son vélo, se fait doubler par des touristes-routiers attardés, parle d’abandon à Castets mais des compatriotes le forcent à continuer. Le campionissimo finira à Hendaye 75ème à 1h11’37’’.
Dans le même temps, Frascarelli et Gremo ont mis pieds à terre. Mauvaise journée pour les Transalpins qui ne peuvent plus compter au général que sur Learco Guerra.

 L’équipe de France fait forte impression
La chute de Binda stimule les Français qui mettent les bouchées doubles. Seuls Pierre Magne et Victor Fontan (21ème à 15’19’’), victime d’une crise de furonculose, ne parviennent pas à tenir le rythme. Quant à «  Julou » Merviel, il se sauve dans la traversée d’Urrugne pour s’en aller remporter en solitaire sa seule étape sur le Tour.

Victoire de Jules Merviel (1906-1978).

L’Aveyronais gagnera également Paris-Tours en 1933.

2 coureurs seulement ont gardé le contact avec les tricolores : le maillot jaune Guerra et le n°1 belge Demuysère. L’écrémage a commencé...

Classement de l’étape

Classement général