Anquetil s’empare du maillot
28ème de l’étape à 5’59’’, Georges Groussard (Pelforth), en jaune depuis Briançon, n’a rien pu faire pour empêcher Jacques Anquetil (Saint-Raphaël) de lui ravir la couronne.
Sur un parcours difficile avec de nombreux virages et de multiples côtes dans sa 1ère partie, le Normand s’est imposé à 41,303 km/h de moyenne.

Anquetil, vainqueur de sa 14ème étape sur le Tour.

En arrière-plan, Anglade qui s’est fait dépasser et terminera 4ème de ce chrono.

  Poulidor n’est pas loin
Raymond Poulidor (Mercier) n’a pas dit son dernier mot. Le Limousin ne s’est incliné que de 37’’. Ce qui porte désormais son handicap à 56’’ au général.
Et encore, il semble que le sort s’acharne sur lui. Tenez-vous bien : au 30ème km, il crève. Antonin Magne, au volant de sa voiture, freine sans s’arrêter vraiment. Le mécano trébuche, s’empêtre dans le vélo qu’il portait sur l’épaule et chute dans les pieds de Poulidor. Ce dernier repart rapidement mais s’aperçoit que le guidon est tordu. Il s’arrête à nouveau et tente, avec l’aide du mécano, de le redresser puis il remonte sur sa machine. C’est alors que le mécanicien oublie de le relancer, ce qui fait que notre cycliste se retrouve en déséquilibre et n’arrive pas à remettre ses cale-pieds. Nouvelle perte de temps, évidemment !
Des années plus tard, Poulidor affirmera : "J’ai perdu le Tour dans le chrono entre Peyrehorade et Bayonne, personne ne me l’enlèvera de l’idée. On ne sait pas le temps que j’ai perdu mais c’est énorme. Il y avait des côtes, des changements de rythme, le profil me convenait. Je suis persuadé que je l’aurais battu. Si je l’avais battu ce jour là, il n’aurait pas eu le courage de s’accrocher dans le Puy de Dôme.
Ceci dit, Anquetil possédait 7’’ d’avance à mi-course, 20’’ au moment de l’incident.

 Bahamontes capitule
12ème de l’étape à 4’2’’, l’Espagnol ne peut plus espérer jouer les trouble-fête. La fin du Tour constituera bien un duel franco-français.

Classement de l’étape

Classement général