Parcours : Cols de la Perche, de Puymorens et Port d’Envalira à 30 km d’Andorre.

 La 2ème naissance de Julio Jimenez
A 29 ans, Julio Jimenez n’est pas encore très connu dans le milieu professionnel français. L’Espagnol a certes remporté le Grand Prix de la Montagne de la Vuelta 1963 mais il était cantonné au rôle de remplaçant au sein de la formation Faema - Flandria.
Cette année, Langarica, le directeur sportif de l’équipe Kas, a décidé de lui faire confiance.
A juste titre : Après Ria (km 50), Jimenez s’extrait d’un groupe d’échappés pour aborder le col de la Perche avec 1’15’’ d’avance sur le peloton. L’écart ne va dès lors jamais cesser d’augmenter : 3’30’’ au ravitaillement de Bourg-Madame (km 100) ; 6’5’’ sur Pambianco, 7’20’’ sur le peloton au sommet de Puymorens (km 127) ; 8’30’’ sur Bahamontes en haut d’Envalira (km 141) ; 8’52’’ à l’arrivée.
Jamais grimaçant, toujours décontracté, le coureur d’Avila fait forte impression. Il pointe désormais à la 8ème place du général.

Jimenez démontre enfin toutes ses qualités de grimpeur.

 La bataille n’a pas eu lieu
Derrière, on s’attendait à une attaque de Poulidor mais le Port d’Envalira ressemble plus à un boulevard qu’à un col hors-catégorie. Il faudra donc repasser. 27 hommes sont arrivés à près de 9’ de Jimenez à Andorre et c’est le champion du monde Benoni Beheyt (Wiel’s Groene Leeuw), pas spécialement un grimpeur, qui a réglé le sprint. Georges Groussard a conservé son maillot jaune.

 Drame à Puymorens
Les observateurs sont surtout restés marqués par la chute particulièrement spectaculaire qui s’est produite dans la descente de Puymorens : Anglade, Kunde, Delberghe, Janssen et Armand Desmet, lancés comme des bolides, ont dérapé en voulant éviter un motard à l’arrêt. Desmet (Solo-Superia) s’est jeté sur la moto la tête la première. Evacué à l’hôpital, le Belge s’en est miraculeusement sorti sans fracture.

Classement de l’étape

Classement général