Parcours : Cols d’Aubisque par le Soulor et de Marie-Blanque en début de parcours

  23 hommes pour se disputer l’étape
Dès la sortie de Lourdes, 19 coureurs prennent la poudre d’escampette : Brun, Colotti, Bauer, Da Silva, Maechler, Duclos-Lassalle, Kvalsvoll, Ekimov, De Clercq, Bruyneel, Mauri, P. Simon, Van der Poel, Vargas, Robeet, Biondi, Konyshev, Cassani et Alonso, rejoints dans les premières pentes de l’Aubisque par Arnaud, Hodge, Le Clerc et Montoya. Au sommet (km 40), Oscar de Jésus Vargas (Postobon) est seul avec 1’7’’ d’avance sur son coéquipier Montoya. Suivent ensuite les autres échappés en ordre dispersé puis le peloton à 6’55’’.
La descente permet le regroupement en tête. A Laruns (km 59), le peloton est à 7’20’’.

 Lemond se fait peur
L’événement de la journée a lieu vers le 78ème km, à 800 mètres du sommet de Marie-Blanque lorsque Lemond (2ème du général à 5’’ de Chiappucci) crève. Pour une fois, aucun de ses équipiers n’est à ses côtés. Comble de malchance, la voiture de son directeur sportif, Roger Legeay est bloquée à l’arrière. Le champion du monde ne repart qu’1’20’’ plus tard. Le maillot jaune n’hésite pas : il fait rouler ses hommes. Il faudra 20 km à l’Américain aidé de Jérôme Simon, de Boyer, de Kvalsvoll et de Duclos-Lassalle (les 2 derniers faisaient partie de l’échappée et ont coupé leur effort) pour revenir sur l’Italien.
A l’arrivée, Lemond ne décolère pas : «  Attaquer sur la crevaison d’un adversaire, cela ne se fait jamais dans les pelotons. Chiappucci n’est pas un sportif. »

Lemond attend d’être dépanné

 1ère victoire soviétique sur le Tour
Devant, il ne reste plus que 13 coureurs en tête à 44 km de Pau (Konyshev, Hodge, Bauer, Arnaud, Montoya, Bruyneel, Cassani, De Clercq, P. Simon, Colotti, Le Clerc, Alonso et Biondi). Le peloton est à 5’.
Dans la côte de Soust, à 23 km de l’arrivée, Johan Bruyneel (Lotto) porte une offensive que seul Dimitri Konyshev (Alfa-Lum) parvient à maîtriser.
Les 2 hommes s’unissent pour maintenir 20’’ d’avance sur leurs poursuivants et résistent à une dernière tentative de Bauer à 3 km pour se disputer la victoire au sprint. Le Russe l’emporte.
A 24 ans, Konyshev entre dans l’histoire comme étant le premier soviétique à gagner une étape du Tour. Chef de file de cette équipe italienne Alfa-Lum, uniquement composée de coureurs de l’URSS, il s’était déjà fait remarquer en terminant 2ème des derniers championnats du monde de Chambéry derrière Lemond.

Konyshev entre dans l’histoire

Classement de l’étape

Classement général