La bande des quatre
Au 6ème km, Claudio Chiappucci (Carrera), Steve Bauer (Seven/Eleven), Ronan Pensec (Z) et Frans Maassen (Buckler) s’échappent. L’avance des 4 se maintient longtemps à 30’’ avant qu’au 30ème km, le peloton renonce. Les voici à 10 kilomètres de l’arrivée avec 13’ d’avance sur un peloton amorphe. Sur la ligne, l’écart s’élève encore à 10’35’’ !
Maassen l’emporte au sprint.
Certes, le Hollandais (futur vainqueur de l’Amstel Gold Race en 1991) ne représente aucun danger pour les favoris de l’épreuve. Mais, si l’on regarde plus attentivement le profil des 3 autres échappés, il est légitime de se poser des questions :
Bauer est maillot jaune. Or, ce n’est pas le premier venu (10ème du Tour en 1985 et 4ème en 1988). Lui accorder 10’ peut ressembler à un suicide collectif.
Pensec possède les mêmes références (6ème en 1986 et 7ème en 1988) et c’est un bon grimpeur.
Quant à Chiappucci, on ne lui reconnaît pas (encore) des qualités de super-grimpeur mais il vient de remporter ce classement aussi bien à Paris-Nice qu’au Giro ! C’est d’ailleurs son objectif cette année sur le Tour...

 Pourquoi un tel laisser-aller de la part du peloton ?
La réponse est simple : « L’équipe qui roulait ce matin était sûre de le payer l’après-midi », affirme Gérard Rué. Un contre-la-montre par équipes est en effet proposé en 2ème partie de journée. Il requiert énormément de fraîcheur aussi bien pour les leaders que pour les équipiers. Notons, bien sûr, que l’équipe Z de Lemond ne pouvait pas prendre les commandes de la poursuite, Pensec faisant partie de l’échappée.

De gauche à droite : Maassen, Bauer, Chiappucci et Pensec (caché).

L’échappée qui bouleverse l’histoire du Tour 1990.

Classement de l’étape

Classement général