Le coup de folie de R. Maes
Le peloton compte 40’ de retard sur l’horaire au moment d’aborder le col du Télégraphe lorsque Romain Maes, flanqué de Bulla, accélère soudainement. Vexé de sa contre-performance de la veille, le vainqueur de l’année dernière lâche l’Autrichien et passe en tête le Télégraphe quelques secondes devant Goasmat.
A Valloire, le Flamand de Zerkegem possède 2’25’’ d’avance sur le maillot jaune Archambaud, 2’45’’ sur S. Maes, 6’30’’ sur un décevant Magne. Peut-être R. Maes va-t-il renaître de ses cendres, comme il avait coutume de le faire en 1935 ? Non. Quelques kilomètres avant l’attaque du Galibier, dans un faux plat, le Belge se redresse brusquement et se laisse dépasser. Il abandonnera peu après, entraînant Danneels dans sa retraite. Les 2 "déserteurs" seront suspendus par la Ligue Vélocipédique Belge.

 Le Galibier trop loin de l’arrivée
Les Espagnols Ezquerra et Berrendero s’en donnent à cœur joie dans le col du Galibier. Le premier nommé (déjà en tête ici même en 1934) passe au sommet 3’11’’ devant son compatriote. Goasmat est 3ème à 4’7’’. Chez les favoris, S. Maes passe avec 5’15’’ de retard, Archambaud et Vervaecke avec 5’49’’. Notons que Middelkamp est pointé à 9’40’’ et Magne à 13’34’’. Cela semble rédhibitoire et pourtant, ces 2 hommes feront partie du groupe de tête à l’arrivée à Grenoble. Eh oui ! 100 km de descente et de plat séparent le faîte du Galibier du chef-lieu du département de l’Isère. Largement de quoi réduire à néant les efforts consentis dans la montagne !

 1ère victoire hollandaise sur le Tour
12 hommes se jouent donc la victoire sur le tout nouveau stade-vélodrome de Grenoble où n’a pas été prévu un accès pour les arrivées de courses sur route. Quelle n’est pas leur surprise lorsque les coureurs du Tour de France se retrouvent soudainement en haut d’un virage et qu’il leur faut faire une acrobatie pour atteindre la corde avant de déclencher le sprint ! C’est le Hollandais Théo Middelkamp (futur champion du monde en 1947) qui s’en sort le mieux en battant Archambaud, pas mécontent de récupérer 45’’ de bonification.

 Speicher à l’hôpital
Dans la descente du Galibier, gêné par une voiture, Georges Speicher est tombé. Blessé au genou, le vainqueur du Tour 1933 doit abandonner.

Un aperçu des difficultés dans les descentes des Alpes en 1936... Ici, l’Allemand Haendel aux prises avec les cailloux

Classement de l’étape

Classement général