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« Le Tour à l’eau claire »
Les organisateurs, traumatisés par la mort de Simpson dans le Mont Ventoux l’année dernière, choisissent symboliquement Vittel comme point de départ de l’épreuve, avalisent les premiers contrôles antidopage obligatoires, autorisent le ravitaillement des coureurs en boissons pendant la course et édulcorent sensiblement le parcours. C’est ainsi que, concernant les Pyrénées, le Tourmalet est situé à 125 km de l’arrivée à Saint-Gaudens, les cols de Tosas et d’Arès en Espagne ne sont que de très longs faux-plats. Il n’y a que le col d’Envalira pour créer quelques différences. Quant aux Alpes, ils se réduisent aux 50 km qui séparent Chambéry de Grenoble par les 3 cols de la Chartreuse !
Le dernier Tour par équipes nationales
Raymond Poulidor apparaît comme le grand favori, et ce d’autant plus que le vainqueur de l’année dernière, Roger Pingeon, a décidé de se mettre au service de celui qui l’avait considérablement aidé à ramener la Tunique à Paris.
Lucien Aimar, lauréat de l’édition 1966, fait désormais partie de l’équipe de France B en raison de différences de vue l’opposant au directeur technique national, Marcel Bidot.
Les Italiens doivent se passer des services de Gimondi et de Motta, suspendus 1 mois après le contrôle antidopage positif effectué à l’issue du Tour d’Italie. Franco Bitossi et Italo Zilioli assurent la relève.
Merckx vient de remporter le Giro mais il n’est pas encore à l’affiche de la Grande Boucle. Les Belges se rabattent sur un groupe homogène duquel Herman Van Springel pourrait émerger.
Du côté hollandais, Jan Janssen (maillot vert 64, 65, 67) est bien sûr l’incontestable chef de file mais il regrette toujours autant de ne pas pouvoir s’appuyer sur sa formation naturelle « Pelforth ».