Defilippis gagne malgré 3 tricolores
Ne tenant pas compte du mistral, 10 hommes s’enfuient dès le départ : le belge Adriaensens, l’italien Defilippis, le suisse Favre, l’espagnol Lorono, le hollandais P. Van Est, les régionaux Barone (Île de France) et Groussard (Ouest) mais ce sont les tricolores qui sont en surnombre : Darrigade, Stablinski et Bauvin.
A Tarascon (km 90), ce petit groupe possède 12’40’’ d’avance sur le peloton qui a perdu sur chute Friedrich, 2ème de l’étape la veille.
Darrigade et Stablinski n’hésitent pas à mettre la main à la pâte, espérant accrocher une nouvelle victoire d’étape. Mais Nino Defilippis, déjà vainqueur à 3 reprises sur le Tour 1956, ne s’en laisse pas compter et l’emporte facilement à Alès.

Defilippis, facile vainqueur. Darrigade a raté son sprint

 Grogne au sein de l’équipe de France
Jacques Anquetil et Jean Forestier, respectivement 1er et 2ème du classement général, semblent tout simplement furieux au moment de passer la ligne, 10’40’’ plus tard. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ont dû faire rouler leurs équipiers, vent de face toute la journée, pour ne pas que Lorono, Barone, voire Adriaensens ou Defilippis ne prennent trop d’avance tandis que, devant, Darrigade et Stablinski s’en donnaient à cœur joie !
Marcel Bidot ne fait-il pas encore pleinement confiance à son nouveau leader ? Cette opération a, en tout cas, permis à Gilbert Bauvin de remonter à la 6ème place du général. Voilà bien le seul français pleinement satisfait de l’étape !

Classement de l’étape

Classement général