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C’est reparti
La 2ème guerre mondiale s’est achevée depuis plus de 2 ans mais elle a laissé des cicatrices profondes. Le journal « L’Auto », créé par Henri Desgrange, à l’origine du Tour de France, avait continué de paraître sous l’Occupation allemande. Il est suspendu à la Libération. En 1946, Jacques Goddet, le fils spirituel de Desgrange (décédé en 1940), décide de créer un nouveau quotidien « L’Equipe » sur les mêmes fondements et avec les mêmes hommes que « L’Auto ». Après 7 ans d’absence, le Tour de France peut donc repartir, ce 25 juin 1947, pour 21 étapes et 4600 km.
René Vietto favori
Le grandissime favori de l’épreuve s’appelle René Vietto de l’équipe de France. 5ème en 1934, 8ème en 1935, 2ème en 1939, il semble, à 33 ans, posséder suffisamment d’expérience pour l’emporter.
Il devra se méfier des Italiens mais ni Gino Bartali (vainqueur en 1938) ni Fausto Coppi (vainqueur du Giro 1947) n’ont fait le déplacement.
L’équipe belge semble, elle aussi, affaiblie. Sylvère Maes, dernier lauréat du Tour 1939, et le vieil escadron noir d’avant guerre, ne répondent plus à l’appel.
L’équipe de l’Ouest à suivre
Parmi les 5 équipes régionales engagées sur ce Tour, il faut prêter attention à celle de l’Ouest dirigée par Pierre Cloarec. Elle comprend 2 anciens : Jean-Marie Goasmat et Eloi Tassin ainsi que Pierre Cogan qui revendique le leadership de la formation. Mais un homme de 1,61 m ne l’entend pas de cette oreille : Jean Robic. Né en 1921, « Biquet » vient juste de se marier le 21 juin de cette année. Il promet à sa femme : « Je n’ai pas de dot à t’offrir car je suis un pauvre, mais, dans un mois, tu seras la femme d’un vainqueur du Tour de France. » Dont acte.