Les journalistes se fâchent
« Une nouvelle étape de sommeil. Ils en prennent maintenant l’habitude nos hommes de la route de roupiller sur les silex et de bâiller sur le frais goudron. Sur 5 étapes disputées, nous pouvons en compter 3 où le véronal fut roi. Il faut tout de même que cela cesse. Ils sont payés pour faire du sport sur les routes et non pour dormir. S’ils continuent ainsi, ils tueront la poule aux œufs d’or que sont les grandes épreuves cyclistes. Il faut, sans hésiter, les sabrer. Réagissons, réagissons, et prenons comme devise le sabre et le roupillon. »
C’est clair : L. Cazalis de «  L’Echo du Nord » en a assez de ce Tour de France qui tarde à prendre son envol. Aujourd’hui, à Rouen, au premier contrôle de ravitaillement qu’ils touchent à 5h40’, les coureurs ont déjà 35’ de retard sur l’horaire. Ils ont certes l’excuse d’avoir roulé sur « les plus mauvaises routes de France » mais le rythme ne progresse pas par la suite alors que l’on traverse des contrées parfaitement macadamisées, Honfleur par exemple.
A Isigny, dernier ravitaillement de la journée, à 62 km de l’arrivée, le peloton dévore son poulet, boit sa bière puis la bagarre va enfin commencer, pense-t-on. Pas vraiment ! L. Buysse et Bottecchia courbent certes un peu plus l’échine mais cela n’empêche pas 19 « endormis » de se présenter sur le vélodrome de Cherbourg.

 Benoît l’emporte
C’est alors que les commissaires décident d’organiser 4 séries de manière à conserver les 2 premiers pour que ces 8 finalistes se disputent la victoire d’étape. A ce petit jeu, Adelin Benoît de l’équipe Alcyon (déjà vainqueur d’une étape l’année dernière) se révèle le meilleur. Le Belge offre à son pays sa 5ème victoire en autant d’étapes !

 Classement de l’étape

 Classement général