Vervaecke confirme ses qualités de grimpeur
Le maillot jaune Antonin Magne respire la santé. C’est lui qui prend la tête du cortège dans le col des Aravis avec, dans sa roue, Martano (son plus sérieux rival), Molinar, S. Maes, Morelli et Vervaecke avant que ce dernier n’accélère de manière à franchir le sommet avec 20’’ d’avance sur Molinar, 33’’ sur Magne.
Vous remarquerez la surprenante absence des Espagnols lors de cette première étape alpestre (Ezquerra et Trueba termineront l’étape à 7’31’’).

 6 sur 6
Le regroupement habituel s’opère sur le plat jusqu’à ce que le col de Tamié permette à Magne, Martano, Vervaecke, S. Maes, Gotti, Morelli, De Caluwé et Vietto de se détacher. Après la longue descente sur Annecy, ces 8 fugitifs sont toujours en tête. Peut-être va-t-on enfin assister à la première victoire d’une nation étrangère sur ce Tour, Morelli ou De Caluwé étant considérés comme les plus rapides du lot ? C’est sans compter sur le retour in extremis de 8 autres coureurs parmi lesquels Speicher et Lapébie qui s’emparent des 2 premières places de l’étape et offrent à l’équipe de France le 6ème succès en 6 étapes !

3ème victoire d’étape pour Speicher qui fait honneur à son maillot de champion du monde

 Le Grevès malchanceux
2ème du général ce matin, René Le Grevès a cassé une pédale dans les Aravis. Il a attendu de nombreuses minutes avant que le camion-atelier ne vienne le secourir. Dans le col de Tamié, sa roue libre a lâché. Une nouvelle réparation s’est imposée. Ajoutons-y 2 crevaisons et voilà le Breton (43ème de l’étape à 28’43’’) éjecté du podium.

  Abandon de Pélissier
Charles Pélissier ne s’est toujours pas remis de sa chute quelques jours avant le départ de Paris. Sa cuisse le fait encore souffrir et «  Charlot » a préféré abandonner dans les Aravis. Il a ainsi rejoint Di Paco, son adversaire de 1931, qui avait bâché dans l’indifférence lors de la 2ème étape. Rassurez-vous cependant : nous retrouverons nos 2 compères en meilleure forme l’année prochaine.

 Déroute belge
Rien ne va plus au sein de l’équipe belge. Après l’abandon de Rebry au cours de la 2ème étape, Schepers, Hardiquest et Dictus ont choisi le même chemin aujourd’hui. Le journaliste Jean Routier n’hésite pas à formuler par écrit ce que beaucoup murmurent : « les Belges n’ayant rien gagné se trouvèrent très démoralisés à Evian et à Aix. Cela explique qu’ils n’aient pas voulu risquer plus longtemps des fatigues improductives. Dictus a gagné plus d’argent avec les courses de kermesses qu’il n’en a gagné dans le Tour de France. Schepers va acheter un petit café avec le gain d’une carrière déjà ancienne et Hardiquest songe que la victoire dans 3 ou 4 circuits régionaux est plus productive ».

Classement de l’étape

Classement général