Abandon d’Archambaud
Le peloton a quitté Belfort depuis 8 km lorsque, à Trétudans, Maurice Archambaud crève de l’avant au moment où il franchit une ligne de tramway. La roue s’encastre dans un rail et c’est la chute. Pas la première pour « le Nabot » mais, cette fois, il se relève l’épaule démise ou fracturée. L’abandon est inévitable.

 2 vainqueurs au lieu d’un
Partis à 9 heures de Belfort, les routiers arrivent à 19 heures à Evian après avoir effectué sous un soleil de plomb une course sans âme.
22 coureurs se disputent le sprint sur le quai de Blinay, le long du lac Léman. 5 mètres avant la ligne, Georges Speicher pense avoir course gagnée mais René Le Grevès semble le dépasser sur le fil. C’est en tout cas ce qu’affirment de nombreux spectateurs et ce que confirment les photos de l’époque. Pas le juge qui, certainement perturbé par le soleil, les classe tous les 2 ex aequo. C’est ainsi que les 2 Français se partagent 2’15’’ de bonification, ou plus exactement 1’7’’ chacun.

A gauche, Le Grevès. A droite Speicher.

Y’a pas photo, n’est-ce-pas ?

 Vietto au pied des Alpes
32ème de l’étape à 7’59’’ des vainqueurs (comme Vervaecke), René Vietto a enduré le martyr : « J’avais dû, en enlevant un moment mes lunettes, recevoir du goudron dans les yeux. C’est atroce comme souffrance. Un jour, j’avais vu ainsi Cornez, qui avait lui aussi roulé sans lunettes sur une route fraichement goudronnée, se rouler par terre en hurlant de douleur. Je croyais qu’il exagérait, mais je comprends maintenant ce que c’est. Je ne sais pas comment j’ai pu venir jusqu’à Evian. Je roulais parfois les yeux fermés pendant 50 ou 60 mètres ; je les ouvrais pendant un éclair, puis je repartais ainsi comme un aveugle. Je suis tombé je ne sais combien de fois. » 39ème du général à plus de 54’ de son leader Antonin Magne, le jeune espoir cannois arrive bientôt dans son terrain de prédilection.

Classement de l’étape

Classement général