Speicher impressionne
La chaleur et le vent violent incitent les coureurs à ne pas partir trop vite. La première échappée se produit après Beauvais. Magne, Pélissier, Speicher, Louvet, pour ne citer que les tricolores, accélèrent alors sérieusement l’allure.
Les pavés surgissent après Béthune et là, les Belges se déchaînent. Ils démarrent à tour de rôle, sautent du trottoir cyclable à l’affreuse chaussée pavée, passent brusquement d’un côté à l’autre de la route de façon à provoquer des cassures. Résultat : 8 hommes se retrouvent en tête : 3 Belges évidemment (Romain et Sylvère Maes, Félicien Vervaecke) ainsi qu’un Français qui semble aussi à l’aise qu’eux : Georges Speicher. Mieux sans doute puisque le champion du monde en titre conserve suffisamment de réserve pour les battre au sprint et récupérer le maillot jaune qu’il avait provisoirement abandonné à Paris l’année précédente !

Speicher s’impose de peu devant R. Maes sur l’hippodrome du Croisé-Laroche à Marcq-en-Baroeul

 Heurs et malheurs de l’équipe de France
Martano et Stoepel sont déjà relégués à 5’43’’, Trueba à 10’48’’ (sans compter les 1’30’’ de bonification). Peut-être devrions-nous en réalité regarder au sein de l’équipe de France pour préciser le danger auquel devra faire face « le Prince de Montlhéry » ?
En ce cas, Antonin Magne et Maurice Archambaud (qui est revenu sur le groupe de tête à 2 km de l’arrivée après un bel effort solitaire) ont effectué une belle opération. Roger Lapébie (10ème à 43’’) a été retardé par une manivelle cassée. Rien de grave contrairement à Charles Pélissier. Ce dernier, perturbé par une chute sur la piste du Croisé-Laroche quelques jours auparavant, a crevé non loin d’Amiens et terminé, en compagnie de Vietto, 38ème à 11’17’’.

Classement de l’étape

Classement général