Le duel Coppi - Bartali
Les organisateurs ont beaucoup de chance cette année. Pour la 1ère fois, à 30 ans, Fausto Coppi participe à l’épreuve ! Autant dire tout de suite qu’il en est le grand favori après ses victoires à Milan - San Rémo et au Giro.
De qui doit-il se méfier ? Des Français et des Belges, bien sûr, mais, surtout de son compatriote Gino Bartali qu’il vient de battre lors de ce Tour d’Italie. A 35 ans, « Gino le Pieux » demeure le tenant du titre sur le Tour et s’estime toujours l’égal de Coppi. Le directeur sportif italien Alfredo Binda devra se révéler fin psychologue pour réussir à faire cohabiter ces 2 monstres sacrés. Ne dit-on pas que Bartali, suspicieux, n’hésite pas à retourner de nuit, en voiture, au pied d’un col où il a vu le Piémontais se débarrasser d’un bidon ?

 L’équipe de France fera-t-elle preuve de solidarité ?
L’année dernière, l’équipe de France n’existait pas. Il ne s’agissait que d’un rassemblement hétéroclite de vedettes. Cette année, exit Jean Robic qui retrouve le maillot blanc de l’équipe «  Ouest - Nord », celui de son sacre en 1947. Le nouveau directeur sportif Georges Cuvelier a sélectionné le grimpeur Apo Lazaridès, Guy Lapébie (surprenant 3ème en 1948), René Vietto à 35 ans et le héros du Tour précédent, Louison Bobet. Il ne lui reste plus qu’à créer un climat propice au dévouement.

  Une bien belle équipe belge
Comme d’habitude, il ne faudra pas négliger les Belges. Brik Schotte (champion du monde 1948 et 2ème de ce Tour), Stan Ockers et Ray Impanis sont accompagnés de Roger Lambrecht, grand animateur du dernier Tour sous le maillot des « Internationaux » et de Rik Van Steenbergen, vainqueur de Paris - Roubaix en 1948 et redoutable au sprint.