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Le Tour de France n’est pas mort
Le Tour de France 1904 s’est terminé en fiasco. Qu’à cela ne tienne. Desgrange poursuit l’élaboration de son chef d’œuvre En modifiant quelque peu la donne. C’est ainsi que, pour mieux contrôler le déroulement de l’épreuve, les longs parcours de nuit sont supprimés. De même, et ce dans le but d’éviter les mouvements de foule trop importants, les lignes blanches aux arrivées seront tracées à l’écart de la ville-étape, en un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment. Enfin, le classement général sera déterminé par l’addition de points : les coureurs récupèrent un nombre de points égal à leur classement de l’étape. Un point de pénalité est infligé au coureur qui est arrivé plus de 5’ après celui qui l’a précédé, 2 points pour un passif de plus de 10’ etc…
5 hommes à suivre
Maurice Garin (1er du Tour 1903, déchu de sa victoire en 1904) et son âme damné, Lucien Pothier, sont suspendus. Hyppolite Aucouturier (vainqueur de 6 étapes sur la Grande Boucle, de Paris-Roubaix en 1903 et 04, de Bordeaux-Paris cette année) fait figure de favori.
« Le Terrible » devra cependant se méfier de 3 néophytes : Louis Trousselier qui vient de s’adjuger Paris-Roubaix ; Lucien Petit-Breton qui s’est illustré sur la piste en triomphant lors du « Bol d’Or » et René Pottier, 2ème de Paris-Roubaix et de Bordeaux-Paris, dont les talents de grimpeur sont particulièrement redoutés.
Quant au tenant du titre, Henri Cornet, sa victoire sur tapis vert ne lui offre pas tout à fait un statut de favori mais, depuis lors, ses places d’honneur (3ème de Paris-Roubaix et de Bordeaux-Paris) prouvent que l’on peut compter sur lui.